¡ Holá Todos !

Ici vous trouverez tout ce qu'il vous faut savoir sur le Nicaragua et ce que j'y vis... et c'est pas triste !! J'y suis depuis le mois de Septembre 2007 et jusqu'en Aout 2008.

Je m'appelle Maxime, et je travaille en tant que volontaire pour une ONG appelée blueEnergy, basée a Bluefields.

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu...

Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut.

enJoy...

jeudi 1 mai 2008

Saison des puits, saison des pluies

La saison sèche commence à toucher à sa fin ici. Il est juste encore le temps pour moi de vous conter un peu les instants de panique à bord, quand la maison est pleine, et qu’il n’y a pas d’eau ni pour les douches, ni pour les toilettes, ni pour la vaisselle, et encore moins pour laver le linge…
.
Notre tank, perché sur ses piliers de béton
.
L'échelle pour monter checker le niveau d'eau
.
On soulève le filet pour regarder dedans
.
Niveau critique...
.
Mais d’abord, laissez-moi vous rappeler la configuration « aquatique » de la maison. La maison est équipée d’un gros tank d’environ… disons quelques m³, qui en temps normal (en saison des pluies, quoi) est rempli par un réseau de gouttières
.
.
qui collectent les pluies normalement diluviennes qui s’abattent sur notre toit. Ce tank est ainsi capable d’alimenter la maison, au rez-de-chaussée par gravité, et à l’étage grâce à une grosse pompe. Pendant ces périodes bénies où l’eau ne se fait pas rare, donc, il nous est possible d'utiliser l'eau du tank pour laver le linge, faire la vaisselle, remplir les chasses d’eau, et surtout prendre des vraies douches (et pas des "bucket showers"), même si l’eau reste froide. Jusqu’ici, vous suivez ? Bien. Ensuite, la maison est également équipée d’un bon vieux puits, d’une quinzaine de mètres de profondeur. Quand je suis arrivé en Septembre, il avait cette allure :
.
.
Maintenant, il ressemble plutôt à ça, c’est dire l’importance qu’il a acquis ces derniers mois :
.
.
Quand je suis arrivé donc, il y avait dans le puits un résidu de pompe qui ne marchait pas, et donc c’était au seau que l’on remontait l’eau jusqu’au plancher des vaches, puis jusqu’au premier étage, tout au fond du couloir, pour la transvaser dans de grandes bassines de la salle de bain. Oui, c’était du sport, une corvée même, mais bon, au moins, on se faisait les bras tous les jours. Comme le disaient si bien Bruno et Stéphanie, le puits est peut-être la première machine de fitness dans l’histoire de l’humanité ! Et puis un jour que j’étais à Managua, Guillaume m’a chargé de dégoter une nouvelle pompe pour le puits. Après moultes péripéties lors de l’installation de ladite pompe (électricité, tuyauterie qui foire, …), c’en était fini des « bras gauche, bras droit, bras gauche, bras droit… » : un simple interrupteur faisait monter l’eau directement dans les bassines. Et puisque Guillaume fait les choses bien, il a aussi installé tout un réseau de tubes pour que l’eau monte aussi quasi directement dans la salle de bain à l’étage. C’est beau le progrès ! Forcément, toute cette histoire ne pouvait pas s’arrêter en si bon chemin, et il a fallu que ça se complique. Le tank se vidant bien trop vite, nous avons rapidement été très dépendants de l’eau du puits, et donc du bon fonctionnement de la pompe, qui, forcément, s’est mise à merder… C’est alors qu’intervient l’« équipe Logistique », à savoir Guillaume et moi, pour descendre dans le puits et voir what the hell is goin’on. Guillaume est descendu la première fois, le puits était relativement plein, et manifestement quelque chose bloquait l’entrée de l’eau dans la pompe. Ça lui a valu de tomber malade après cette petite heure passée au fond du trou, mais au moins on a eu de l’eau sans problème pendant deux bonnes semaines. De l’eau claire en plus, puisque Guillaume en avait profité pour vider et nettoyer à fond le puits.
.
Charles se débarrasse de l'eau du fond du puits. Notez la couleur...
.
Deux semaines plus tard, nouveaux soucis, la pompe ne pompait plus rien, et il semblait qu'il y avait des fuites dans les tuyauteries. C’est donc moi qui descendais, mais c'était uniquement pour constater cette fois que le puits était … juste vide ! Pas grave, c'était bien fun !
.
Cordes, baudriers, seau, lampe frontale... C'est parti !
.
No stress, toute l'équipe est là pour me supporter !
.15 bons mètres. Si vous regardez bien, le point lumineux au fond, c'est moi.
.
Autre chose : cette eau du puits n’est pas potable, même chlorée et filtrée… Donc si le tank est vraiment vide, nous sommes forcés d’acheter de l’eau en galons, ou de faire venir les pompiers pour qu’ils viennent nous remplir le tank avec une eau certes potable, mais au goût franchement dégueue. Mais heureusement, la pluie arrive, et bientôt, toute cette salade ne sera plus qu’un souvenir… Une chose est sûre, ça m’aura fait bien comprendre le prix de l’eau. Je vous laisse, je dois justement aller acheter de l'eau en galons...

1 commentaire:

Martin a dit…

tres bel article Maxouille! J'ai envie de dire, quand il n y a plus d'eau, vous n'avez qu'a boire du r...;-)

Où je suis passé pendant cette année...


Afficher Mes visites au Nicaragua sur une carte plus grande