¡ Holá Todos !

Ici vous trouverez tout ce qu'il vous faut savoir sur le Nicaragua et ce que j'y vis... et c'est pas triste !! J'y suis depuis le mois de Septembre 2007 et jusqu'en Aout 2008.

Je m'appelle Maxime, et je travaille en tant que volontaire pour une ONG appelée blueEnergy, basée a Bluefields.

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu...

Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut.

enJoy...

mardi 18 mars 2008

Monkey Point by foot

Un jour en discutant avec Allen, notre correspondant principal dans la communauté de Monkey Point, il nous a glissé que de temps en temps, il y allait non pas en panga, mais à pied, soit environ 30 bornes le long de plage, puis pour finir dans le bush. Allez savoir pourquoi, mais avec Charles et François, on a trouvé ça génial comme idée, et comme arrivait la Semana Santa, qui au Nicaragua signifie semaine fériée dans tout le pays, et accessoirement un afflux massif de touristes (il paraît que tous les hôtels de toute l’Amérique Centrale sont over-bookés à cette période), nous avons décidés de nous organiser ce petit challenge.
.Un petit aperçu d'une partie du trajet
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30 km à pied, ça use les souliers !
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Alex, notre guide. Un vrai warrior...
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Après quelques jours de négociations/organisations, nous voici partis en panga, traversant la baie de Bluefields, jusqu’à une pointe de sable juste à la sortie de la baie, où Allen nous a déposé avant de continuer vers Monkey Point. Lâchés tous les trois sur la plage, avec un « guide », en la personne de Alex, pieds nus, T-shirt, short, et une machette dans la main (ah oui, et aussi, une brosse à dent dans la poche arrière du short, va comprendre…), nous voilà partis pour des heures de marche. 8 heures en tout.
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Un paquet de petites îles (cays en anglais, cayos en espagnol) bordent cette côte. Ici, à droite, les "3 sisters, et la "French Man Cay"
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Alex "da Monkey"
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Charles se régale de l'eau d'une coco de agua...

... ce qui lui donne de l'inspiration photographique !

Ça faisait depuis les vacances avec Rémi que je n’avais pas marché comme ça, mais c’était bien sympa. En bonus, on avait Alex qui grimpait aux cocotiers pour descendre des noix de coco quand on avait faim et/ou soif, ou qui nous a débusqué des papayes et de la canne à sucre dans le bush.

Fin de la plage : on va rentrer dans le bush !

Alex, à peine descendu de son arbre, se met à table

Sortie du bush sur une des dernières pointes avant Monkey Point

Un dernier petit effort...

... et on y est !

Quelques impressions à chaud :
- marcher 6 heures sur une plage un peu inclinées, ça fait mal à la cheville gauche…
- marcher dans le bush ensuite, c’est de la rigolade.
- pour info, Alex avait une entaille de 4 cm de large et de 1 cm de profondeur dans le pied gauche. Il n’a commencé à broncher qu’à l’entrée dans le bush… Ils sont fous, ces nicas !

Le lendemain, nous sommes allés pêcher (enfin, on a essayé, la pêche n’a pas été très miraculeuse) sur une île en face de la communauté. 4 mois après mon premier passage ici, la communauté a subi une nouvelle déforestation, mais reste toujours incroyablement belle. Je ne saurais mieux la décrire que Bruno dans son propre blog, aussi je vous invite à consulter cet article si vous êtes un peu curieux. Monkey Point est en effet bien plus au centre de l’actualité qu’il n’y paraît…

Une vue qui vaut bien la longueur de la marche

Ouais... j'ai encore un peu de boulot avant d'arriver à ça !

Le retour en panga fut très pénible. La panga en pleine mer, c’est beaucoup moins sympa que sur le Rio Escondido, y’a les vagues et le vent en plus, et du coup ça mouille et on a froid. Mais au moins ce coup-ci, je ne m’étais pas mis tout devant, donc mos dos et mon derrière ont été sains et saufs. C’est déjà ça.


PS : pour ceux qui seraient vraiment attentifs et qui avaient remarqué que j’avais promis des photos dans un de mes articles du mois de Décembre, les voici enfin, et c’est ici.

PPS : vous avez vu ? Je n'ai pas parlé de bouffe dans cet article ! Je vous rassure, on a quand même très bien mangé ;)

mercredi 12 mars 2008

Bluefields 3 : en partant de l’autre côté…

En face de la maison
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Partons maintenant, toujours depuis la casa, de l’autre côté, direction : le centre-ville. La description précédente du décor est toujours valable. Une chose que j’avais oublié de mentionner, c’est que tous les 50 mètres, on trouve une « pulpería », petite « tienda » (bref un petit magasin, quoi) qui vend tout et n’importe quoi. C’est assez pratique, et ça dépanne bien. Quand il nous manque un petit truc à la maison (citrons, œufs, bananes, tomates, oignons, mais aussi bouteille de gaz, …), il suffit de faire une, deux, voire trois tiendas, et en général on trouve.
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Bien, nous descendons donc le long du barrio San Pedro, jusqu’à déboucher sur la Calle Central, toujours au milieu de la folie des taxis, qui doublent à l’arrache, avec un système de communication par klaxons pas toujours très accessible. En effet, le klaxon est indifféremment utilisé pour signaler à un client qu’on dispose d’une place, pour effectuer des dépassements, ou pour dégager un chien, un cheval, ou tout autre objet non identifié qui pourrait se trouver en travers du chemin. A ce propos, il semble qu’ici, les gens n’en aient rien à foutre de leurs animaux, d’où le fait qu’ils soient complètement périmés. Les chiens sont tout squelettiques et traînent tout le temps des maladies de peau. Les chevaux ne sont pas moins squelettiques, et pourtant, on leur fait porter des charges énormes toute la journée. Il n’est pas rare de voir des chevaux couverts de terre, avec une énorme entaillé sur le haut du garrot faite par des charges trop lourdes qui lui ont sciées le dos. Bon appétit bien sûr !
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Chevaux (trop) chargés et pas soignés...
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Depuis la sortie de notre quartier, nous sommes « au sommet » de la Calle Central, la rue principale du Bluefields. La descente nous permet donc de nous enfoncer progressivement dans les entrailles de la ville, en passant devant le fameux « Tip Top Pollo », un genre de McDo local, ou plutôt un KFC, puisqu’ils ne servent que du poulet. Mais bon, c’est trois à quatre fois plus cher et plus dégueu que ce que l’on trouve trois rues plus bas avec des vendeurs sur les trottoirs. Seuls les riches admirateurs du « rêve américain » y mettent les pieds.
.Si on continue, on laisse sur notre gauche le Parque Central et le Palacio Municipal. C’est en général sur cette place que se regroupe les foules pendant les grands événements de la ville, comme l’anniversaire de Bluefields, la fête nationale, la célébration de l’Autonomie de la région, et puis bien sûr (mais j’aurais l’occasion d’en reparler, et même sûrement d’y consacrer un article) pour la grande fiesta de Palo de Mayo, qui dure plus ou moins tout le moi de Mai.
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Arrivés en bas de la rue principale, on tombe sur une rue parallèle au port, qui n'est pas directement accessible depuis la rue, sinon par des petits « callejones » (sortes de petites traboules, pour les Lyonnais). Il y a en fait l’embarcadère (ou « muelle ») principal, et tout un tas d’autres « muelles » qui déservent d’autres destinations. Ainsi l’embarcadère principal dessert plutôt le Nord (El Rama, Pearl Lagoon), alors que d’autres embarcadères, plus au sud, desservent El Bluff, Rama Mainland, et les communautés du territoire Rama comme Monkey Point et Punta de Aguila. Je vous laisse admirer ces vues de Bluefields depuis la lagune. C’est réellement depuis la lagune que l’on se rend compte que Bluefields est vraiment très étendue. C’est un peu triste à dire, mais après 6 mois passés ici, je ne connais qu’une très petite partie de la ville. Et à cause de l’insécurité dans certains quartiers, il est probable que je n’en connaisse pas beaucoup plus d’ici mon retour en France…
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La Calle Central
.Toujours la Calle Central, un peu plus bas
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En bas de la Calle Central, en regardant vers le haut
.En bas de la Calle Central, en regardant vers la droite
.En bas de la Calle Central, en regardant vers la gauche : l'église de Bluefields
. La baie, vue depuis l'un des nombreux "muelles"
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Les trois cocotiers que vous voyez sont paraît-il le symbole de Bluefields. Tombés leur de l'ouragan de 1988 qui a défiguré Bluefields (si, si, avant, il paraît que c'était super mignon !), les habitants les auraient remis debout. Et ça tient !

mardi 11 mars 2008

Costa Rica(ca)

6 mois. Et oui (déjà ? seulement ? comme vous préférerez…), 6 mois au Nicaragua, me voici à la moitié, peut-être même un peu plus, de mon expérience Central Américaine. 6 mois, ça signifie pour le volontaire moyen de blueEnergy, simplement possesseur d’un visa de touriste, qu’il faut sortir du pays. En effet, ce fameux visa de touriste, valable 3 mois, est prolongeable 3 mois, mais ensuite, il faut sortir du Nicaragua au moins 72 heures, pour y revenir, et acheter un nouveau visa de touriste. C’est ainsi qu’il m’a fallu prendre mon sac à dos (celui de Charles en fait), mes chaussures de marche (celles de François en fait), et mon passeport (celui de S... euh, non, ça, c’était le mien !), et puis aussi mon courage à deux mains, et prendre la route du Costa Rica. Par chance, Sébastien, arrivé un mois avant moi, avait fait exactement le même trip le mois passé, aussi, c’est dans ses traces que j’ai marché. Direction Caño Negro, une petit patelin au nord du Costa Rica, au milieu d’une réserve naturelle, dans une région de lagune, un paradis pour les amoureux des oiseaux, mais aussi des crocodiles et des caïmans.
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Départ classique en panga depuis le muelle de Bluefields, sans problème jusqu’à El Rama (vous connaissez ça par cœur maintenant, vous êtes rôdés…), puis bus direction Managua, sauf que je m’arrête au beau milieu de nulle part, dans un petit bled : El Lóvago. Et là commencent les choses marrantes. J’ai quitté la maison vers 4h30 du matin, il est environ midi, et j’ai parcouru je dirais 160 bornes à vol d’oiseau, disons 200 bornes le long du fleuve puis la route. Jusqu’ici, tout va bien, y’a eu pas mal de temps d’attente, j’ai pas eu l’impression de souffrir : c’était de la « vraie route ». Je reprends un autre bus, direction San Carlos, et cette fois, c’est parti pour 7h30 de piste large comme 4 fois le bus, certes, mais ressemblant plus à un champ de bataille qu’à une route. 7h30 de slalom, 7h30 à se faire secouer, chahuter, 7h30 assis, encore une fois, sur une toute petite banquette à côté d’un gros nica dans un bus scolaire à l’américaine, bondé bien sûr. Bien entendu, vu les circonstances, impossible de lire (trop de mouvement), impossible de dormir (idem, plus le gros nica…). Alors on se dit : « cool, j’ai apporté mon iPod, je vais au moins pouvoir écouter de la bonne musique ». Perdu ! Les enceintes du bus crachent l’ensemble du répertoire de musique romantique nicaraguayenne (c’est dire la longueur du trajet), puis on a eu le droit aux plus grandes succès de la pop kitch des années 80. C’est donc à bout, sur les rotules, et mort de soif qui plus est, que je me suis extrait de ce maudit bus, pour m’effondrer sur le lit de la première chambre du premier hospedaje que j’ai trouvé (en face du terminal de bus !). Le lendemain, je prenais un peu de temps pour visiter San Carlos, que j’avais si superbement ignoré la veille, avant de faire tamponner mon passeport et d’embarquer à bord d’une lancha (une grosse panga couverte) direction Los Chiles, Costa Rica. Puis encore un peu d’attente et un nouveau bus, pour finalement atteindre Caño Negro. Presque 2 jours de trajet, en somme.
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La fatigue accumulée, ou peut-être encore une saloperie que j’ai avalée, m’ont valu d’avoir une nouvelle chiasse monumentale (Mat’la, si tu lis ces lignes…), et un nouveau coup de 24 heures, K.O. au lit. Je rappelle que ce genre de chose ne m’arrive qu’une fois tous les 5 ans, en France, et non pas 5 fois par an, comme c’est parti pour être le cas cette année. Bien, si vous suivez, nous voici à 3 jours sur les 5, pas très intéressant pour le moment. Le 4è jour, remis de toutes ces émotions, je suis parti me balader dans la nature, le long des lagunes, dans la jungle, au détour des chemins et des rivières, seul avec mes yeux et mon appareil photo. J’ai effectivement aperçu des tas de caïmans, des lézards et iguanes de toutes sortes, et bien sûr un bon paquet d’oiseau. C’était bien sympa, même si ce fut écourté par les voyages et la maladie.
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Bilan des courses, plusieurs remarques :
- les déplacements dans le Tiers Monde, c’est quand même bien galère.
- c’est chiant de toujours devoir faire gaffe à se que l’on mange/boit.
- le Costa Rica, c’est cher !!! Waouh, ça va faire mal de retrouver les prix européens…
- le retour au Nicaragua n’en fut que plus agréable. Décidément, j’aime bien ce pays…
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lundi 3 mars 2008

Bluefields 2 : Max dans tous ses états !


Bluefields 1 : sur le chemin de l'atelier...

Parce que ça ne pouvait plus durer, me revoici sur mon blog pour vous raconter un peu comment que c’est Bluefields… Bien, bien, par où commencer ? Je vous ai déjà dit où c’était (côte Caraïbe du Nicaragua, voir le tout premier article de ce blog pour ceux qui suivent pas…), et je vous ai déjà parlé de la casa blueEnergy, la maison des volontaires. Bien, repartons donc devant la maison :
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Le trajet le plus courant que j’effectue, c’est celui de la casa jusqu’à l’atelier où nous construisons nos éoliennes. C’est un trajet d’un petit kilomètre, que l’on fait à pied, et qui nous permet de se mettre d’entrée de jeu dans l’ambiance bluefileños. Il y a des gamins dans la rue, surtout que c’est les vacances en ce moment, des femmes qui tirent l’eau des puits et font la lessive sur des grands éviers de bétons, il y a (déjà ? et oui, il est 7h30 du matin, ça dure depuis une heure déjà…) des radios qui passent du reggaeton à fond les basses, et bien sûr il y a les innombrables taxis qui circulent à tombeaux ouverts, eux aussi avec la radio poussée au maximum, et qui klaxonnent pour attirer du client. Ouais, c’est sûr, au début, ça surprend un peu. Ça fait un peu peur aussi, car il n’y a que quelques rares mètres de trottoir sur ce trajet. Il n’y a pas que le décor, il y a aussi l’attitude des gens, le climat, les animaux… Il n’est pas rare de se faire interpeller par les gamins « ¡Hey, chele! ¡Dame un córdoba! » (Hey le blanc, donne moi un cordoba), ou juste « Gringo ! » (surnom par toujours chargé d’affection pour désigner les américains), ou de se faire siffler par des filles qui regardent passer le touriste du haut de leur patios. Des fois, il fait grand soleil quand on part, et à mi-chemin, une pluie torrentielle s’abat sur nous ! Les maisons de Bluefields ressemblent plus à ça :
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que à la nôtre. Il y en a aussi des comme ça (certains Nicas voient trop gros et ne peuvent finir leur maison…) :
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Cependant, juste avant de descendre la colline qui longe la BICU, l’université locale, une grande bâtisse jaune fait allure de palace, surtout que la situation est idéale : du haut de cette « colline », on a une vue splendide sur la lagune de Bluefields.
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On commence également à apercevoir la plus haute de nos éoliennes sur la droite :
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La BICU (Bluefields Indian and Caribbean University)
Virage en bas de la descente de la BICU
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On continue, laissant la BICU sur notre gauche, puis on arrive à l’INATEC, le lycée technique qui héberge notre atelier. Un petit bonjour au poste de garde, qui nous ouvre la grille, et une dernière montée, qui longe le « gymnase », terrain de béton couvert d’un toit de tôle sur lequel les élèves en uniformes (chemise blanche, pantalon bleu marine et chaussures en cuir noires) jouent au football, et nous voici devant l’atelier,
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qui arbore fièrement les logos de blueEnergy et de l’INATEC, encadré par les trois éoliennes, qui, soyons francs, ne tournaient pas toujours au top ces temps-ci, avant l'arrivée de la conférence…
La dernière tour (tilt-up) des 3 présentes à l'Inatec

La tour Edgerton, du nom de l'entreprise qui a sponsorisé sa construction

Ultime montée, sous un soleil qui tape fort dès le matin...

La turbine de la Loma, la toute première construite à l'Inatec

Où je suis passé pendant cette année...


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