¡ Holá Todos !

Ici vous trouverez tout ce qu'il vous faut savoir sur le Nicaragua et ce que j'y vis... et c'est pas triste !! J'y suis depuis le mois de Septembre 2007 et jusqu'en Aout 2008.

Je m'appelle Maxime, et je travaille en tant que volontaire pour une ONG appelée blueEnergy, basée a Bluefields.

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu...

Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut.

enJoy...

samedi 29 septembre 2007

Bon, on récapitule !

Je vais rappeler un peu l’endroit où je vis, parce que je me rends compte que je n’ai pas été très clair. Je vis dans une maison de deux étages. En bas, il y a une grande salle qui fait cuisine et salon (cf. les deux photos de mon article « Il pleut sur Bluefields »), il y a aussi une salle qui fait garde-manger et deux pièces climatisées, qui font office de bureau. C’est là que je bosse la plupart du temps. En haut, il y a 6 chambres, qui sont occupées par les volontaires, et Guillaume. Guillaume a acheté une maison récemment qu’il est en train de faire retaper, comme ça il aura son petit chez-soi bientôt, car il avait envie après 3 ans de vie dans la maison commune, d’avoir un peu plus d’espace pour lui tout seul. La maison possède aussi une grande terrasse couverte pour accueillir les ouvriers qui viennent manger ici le midi. Bon voilà, j’espère que c’est plus clair.

Ensuite, il y a l’atelier, que l’on est en train de changer en vraie « fabrique ». Il est situé dans l’INATEC, l’institut technique national. Voici une vue d’ensemble qui montre un peu la vue que l’on a en haut de la colline sur laquelle se situe l’atelier. Vous pouvez y apercevoir les trois turbines qui tournent actuellement sur l’INATEC.

Puisqu’on parle de l’atelier, pardon… de la fabrique, je vais vous présenter les ouvriers. Sur la gauche de la photo, c’est Gerson, 23 ans, un vrai lover, qui a toujours son téléphone portable qui sonne, pour parler avec ses trois fiancées du moment, qu’il a un mal fou à ne pas se faire rencontrer. Son surnom est donc naturellement « guapo » (beau gosse). C’est avec lui que j’ai travaillé beaucoup au début. Il est super cool, et puis il est assez facile à comprendre, donc c’était idéal pour commencer !
Sur la droite, c’est Denver, 25 ans, une belle brute comme vous pouvez le constater. Sa langue natale est l’anglais, mais il est quasi bilingue. C’était pratique au début pour Rémi, qui ne parlait pas un mot d’espagnol, pour se faire comprendre à l’atelier. Sa phrase favorite : « What’s up, heavy ? » ou « What’s up, dogs ? ». Son surnom est « heavy » ou « heavy dog ».

Ensuite, Gilberto. Un peu plus agé (38 ans je crois), un peu plus réservé aussi, mais très gentil. Lui aussi est à ce qu’on dit une bonne masse, capable de porter des sacs de sable et de béton toute une journée sans broncher pendant une install’. Il bosse en général le bois et le métal à l’atelier.

En parlant de bois : voici le spécialiste, j’ai nommé Félix, 24 ans. Ebéniste de formation, il fait un travail exceptionnel. Très gentil aussi, et surtout un des seuls capable de ralentir son flot de paroles quand il se rend compte que l’on ne pige plus rien. C’est aussi un des gars les plus minutieux et les plus maniaques de l’atelier. Tout doit être bien rangé, bien nettoyé, sinon, personne ne sort ! Ce sont des mecs comme lui dont on a besoin ici !

Passons au métal. Ce sont Don Roger et son neveu Octavio qui gèrent dans ce domaine. Ce sont ceux que je connais le moins. Octavio parle vraiment très vite, même si ça va de mieux en mieux pour le comprendre. Ah oui, et il a déjà 2 enfants, alors qu’il n’a que 19 ans !

J'allais oublier Danni, qui gère en ce moment l'élaboration des pales en fibres de verre avec Sébastien. Sur la photo, il est content, car ils viennent de réussir à sortir une pale du moule sans qu'elle à moitié collée dedans.

Petite tradition nicaraguayenne dont j’ai oublié de parler la dernière fois aussi, c’est le cassage d’œufs sur la tête de ceux qui célèbrent leur anniversaire. Comme Félix, Gilberto et moi, nous étions de septembre, on y a eu le droit un midi (ça devait être le 20 septembre), et ça s’est transformé en une grosse baston d’œufs, c’était bien marrant. Autre anecdote : les chiens et le bruit. Tous les soirs, nous avons droit à un formidable « Concerto en « wouaf » majeur », et puis de manière générale, il y a toujours du bruit en fond sonore (une radio avec le volume à fond, les taxis qui klaxonnent, les chiens, les enfants…). Mais rassurez-vous, ce n'est pas si horrible que cela...

A bientôt !

dimanche 23 septembre 2007

Bonnes nouvelles

Hi everybody !
Première chose, tant que j’y pense, sachez que vous pouvez trouver sur le site de CNN un reportage sur blueEnergy. En fait, c’est plus un reportage sur Mathias, assez mal fait, il faut le reconnaître, parce qu’ils ne parlent que de lui, et pas de Guillaume, ni des volontaires, ni des communautés, alors qu’ils avaient fait des longues interviews pour chacun de ces acteurs du projet, mais finalement, ils ont choisi de ne garder que les morceaux qu’ils avaient de Mathias. Enfin, le repartage aura au moins le mérite de vous montrer un peu le cadre, les paysages des communautés, et peut-être, je dis bien peut-être, l’ambiance générale qui règne ici. L’adresse est la suivante :
http://www.cnn.com/video/#/video/living/2007/07/30/cnn.hero.mathias.craig.cnn

Sinon, niveau boulot, bonne nouvelle, les choses se sont un peu mouvementées, sous l’action de Tom, le texan venu nous aider. Il a introduit un logiciel qui s’appelle miniMRP, un logiciel de « Material Requirements Planning », sur lequel j’ai commencé à bosser, et qui va permettre de répertorier, de trier, de classer, de ranger, d’organiser un peu tout ce qui se trouve à l’atelier, mais aussi au bureau, dans la maison de Bluefields, et pourquoi pas, dans celle de Managua. J’ai enfin l’impression de commencer à remplir ma « vraie mission », celle de logisticien du projet. Même si c’est pas toujours marrant de passer du temps devant l’ordinateur, au moins j’ai quelque chose de précis et de concret à faire, et accessoirement quelque chose de plus « officiel » que je pourrais raconter à l’école. Et puis de toute façon, je ne vais pas rester longtemps devant mon écran, puisque après, tout ce que j’aurai planifié, il faudra aller le mettre en place dans l’atelier, et là aussi, il y aura du boulot et ce sera intéressant. Comme Tom n’est là que jusqu’à mardi, on a bossé hier (samedi) ensemble pour qu’il m’explique le maximum de choses avant de se barrer. On a aussi fait un petit tour du centre de Bluefields ensemble, je mettrai bientôt quelques photos en ligne. Je vous l'avais peut-être déjà dit, mais Bluefields n'a rien du petit bled charmant et pittoresque... Alors que les maisons étaient presque toutes faites de bois, de tôles et de matériaux pas solides, la ville a été complètement soufflée par l'ouragan de 1988. Résultat, la ville s'est reconstruite avec peu de moyens, et à la va-vite, donc c'est pas forcément l'aspect esthétique qui a primé à ce moment là... Au Nicaragua, il semble qu'il y ait un gros ouragan environ toutes les décennies. Sachant que le dernier en date était Mitch (en mettant Felix de côté) en 1998, ça promet pour cette année !

Autre bonne nouvelle : il a fait beau toute la semaine ! Bon, il ne faut pas se réjouir trop vite, apparemment ça ne va pas durer, et en Octobre, on va prendre plein d’eau sur la tronche… au moins on n’aura pas de pénurie d’eau de pluie pour se doucher ! A ce propos, je commence à réussir à rentrer dans la douche sans trop de problème. La douche écossaise, c'est juste une question d'habitude !

mercredi 19 septembre 2007

22 ans

Merci à tous ceux qui ont pensé à moi aujourd’hui et hier aussi, à cause du décalage horaire… bref, à tous ceux qui ont pensé à moi quand c’était le 19 septembre chez eux… C’était mon premier anniversaire à l’étranger en ce 19 septembre de l’an de grâce 2007… 22 ans, donc… et (attendez un moment s’il vous plaît, je compte…) oui ! toutes mes dents ! Et à nouveau merci à ceux qui suivent mes aventures nicaraguayennes régulièrement, je vous espère plus nombreux chaque jour !

Depuis la fois dernière, ma foi, peu d’évolution, si ce n’est le retour d’Arnaud et Anne-Claire, un couple de volontaires (polytechniciens, eux aussi) qui sont là depuis bientôt un an, et qui était à Set Net Point, une communauté où bE a déjà fait des installations, depuis 18 jours, pour faire un gros paquets de trucs (réparations, nouvelles installations, enquêtes et sondages divers et variés auprès de la communauté…). Ils avaient été rejoints dans les 3 derniers jours par Guillaume, Sebastián, et Mathias. Ce qui me fait penser que je ne vous avait pas dit non plus que Mathias (le big boss, et le petit frère de Guillaume) est arrivé, vendredi soir, et qu’il va rester quelque chose comme 3 semaines au Nicaragua avant de repartir à San Francisco. Tout ce beau monde est donc rentré de Set Net Point par la panga, seul et unique moyen de transport ici dès que l’on veut se déplacer un peu loin. On a donc été appelé lundi soir vers 19h pour aller décharger tout le bordel de la panga. C’était assez folklo, on était dans la boue jusqu’aux genoux, et il y avait des trucs bien lourds à porter, genre les moteurs de la panga, deux énormes moteurs Suzuki, et des batteries, bref, du matos pour vivre trois semaines en autonomie complète… Arnaud et Anne-Claire vont rester ici encore quelques semaines avant de rentrer en France… et se mettre à chercher du boulot ! Sebastián aussi nous quitte demain à la première heure, pour se rendre au baptême de son neveu et filleul, à Denver, dans le Colorado. Il poursuivra ensuite son année sabbatique au Honduras et au Belize, pour faire deux semaines non-stop de plongée dans les plus beaux sites de plongée du monde entier, puis direction l’Asie, le Japon, la Chine, l’Inde… Le veinard…

Niveau boulot, je continue à bosser à l’atelier ces temps-ci, notamment sur le fameux système japonais des « 5S », pour réorganiser l’atelier de la manière la plus efficace possible. Nous avons commencé par la « bodega », la pièce où l’on rage tout le matériel. En ce moment, après avoir fait un sacré tri, on peint les étagères avec un code de couleur (bleu = matériel électrique, marron = outils, orange = visserie…) que l’on étendra bientôt à tout l’atelier. Il faut également tout étiqueter, donner une place précise à chaque chose… Puis nous allons « cartographier l’atelier, donner une place spécifique à chaque poste de travail, afin de limiter les déplacements des ouvriers et augmenter leur productivité. Ça n’a l’air de rien, mais c’est quand même un sacré boulot, même si la taille de l’atelier et le nombre d’ouvriers restent modestes ! Un certain Tom, un texan spécialiste de la production, est également venu renforcer les rangs pour une dizaine de jours. Ça va être un peu dur pendant cette période de mélanger français, espagnol et anglais dans les conversations !

Je crois que je vous ai tout dit pour aujourd’hui. Je m’en vais fêter mon anniversaire avec mes collègues. ¡ Hasta luego !

dimanche 16 septembre 2007

Il pleut sur Bluefields…

Cela fait deux semaines que j’ai quitté la France. Une semaine à Managua, une autre à Bluefields. Beaucoup de pluie, cela fait bien 4 ou 5 jours qu’il pleut tous les jours et bien fort, avec des orages bien violents, dont un qui s’est abattu sur une de nos tours, et qui a fait pas mal de dégâts (inverseurs et diodes cramés, beaucoup de matos complètement mort).

Cette semaine, j’ai commencé le boulot. Beaucoup de temps passé à l’atelier pour m’approprier un peu le projet, les procédés de fabrication de nos éoliennes, et puis aussi pour bien connaître l’équipe de travail. Je vous avais déjà sûrement dit que les autres volontaires sont super sympa, et bien les nicas sont aussi vraiment des gens super accueillants, très ouverts, et le travail à l’atelier n’en est que plus attrayant. En attendant d’avoir des photos des nicas, voici une rapide présentation de mon cadre de vie, locaux et collègues :

Sébastien Lohr, français, alsacien de son état. C’est son deuxième séjour avec blueEnergy, le premier étant un séjour de 6 mois l’an passé au milieu d’un trip perso en Amérique Centrale et du sud. Il est vraiment très cool, toujours d’humeur égale, très posé. Il a une formation de paysagiste, et il semble très manuel et débrouillard. Il a fait pas mal de petits boulots en France, notamment dans la charpente. C’est lui en ce moment qui a réellement les commandes de l’atelier, surtout quand Guillaume s’en va à Managua, ou ailleurs, comme cette semaine. Il va rester un an complet comme moi.

Sebastián Zepeda García, mexicain. Il a fait Polytechnique et a bossé 4 ans en France, donc il possède un français tout à fait parfait. Il ne sera resté qu’un mois, son départ est prévu pour le 20 septembre. Il aura pas mal aidé bE au niveau stratégique : il aura notamment participé aux négociations avec HIVOS et l’INATEC pour obtenir plus de financement, et plus de moyens matériels. C’est aussi l’investigateur de « la méthode des 5S » à l’atelier. C’est une méthode qui vise à ordonner l’atelier et à optimiser l’espace et les déplacements des ouvriers, afin de gagner en place, en temps, en productivité. Je vais très certainement m’occuper de ça très prochainement.
Rémi Oudoul, français, arrivé en même temps que moi. Il vient de l’ECAM, une école d’ingénieur de Lyon, et il fait son stage de fin d’études ici pour 5 mois. Il est bien cool aussi, et le pauvre, il en chie un peu pour apprendre l’espagnol, car il part de presque zéro. Mais comme le disent les autres, il va faire des progrès très rapidement, surtout qu’il passe beaucoup de temps à l’atelier avec les nicas. Il vient de Lyon, et il parle comme mes cousins, ça fait plaisir de retrouver un peu de familiarité ici !

Julie Zarka, française (et portugaise aussi). Pour l’instant, elle est rentrée en France pour un mois pour faire une coupure entre son premier séjour, de 6 mois, et son deuxième, de 1 an. Pour le moment, elle a beaucoup bossé sur la communication de bE au Nicaragua et dans le monde. Pour le coup, elle parle très bien espagnol, et même portugais, car elle a passé 2 ans à Lisbonne. Amis Boulistes, si vous lisez cet article, sachez qu’elle connaît très bien Barrio Alto, on a pu échanger nos souvenirs du Mezcal ! Je ne l’ai croisé que quelques jours à Managua avant son départ, donc je ne la connais pas encore très bien. On verra à son retour, en Octobre.

En bonus, quelques photos de la casa bE, le bureau, le salon, la cuisine, le couloir de l'étage et la salle de bains top bonus (mais sans eau chaude…)


jeudi 6 septembre 2007

Je suis à Bluefields !

Youhou ! Me voilà à Bluefields ! Avant de vous raconter le voyage, et il y en a des choses à dire, laissez moi faire un petit résumé des jours précédents…

Mardi 4 septembre, nous sommes partis avec Guillaume, Ismaël et Sebastián direction León, pour visiter el Instituto Politécnico « La Salle » de León. C’est un lycée technique qui correspond un peu à l’INATEC. Ce qui me fait penser que je n’ai pas encore expliqué ce qu’est l’INATEC. L’INATEC est l’institut national technique, qui possède des centres un peu partout au Nicaragua, notamment celui de Bluefields, L’Instituto Politécnico Cristobal Colón (IPCC), qui est le partenaire principal de blueEnergy. Je n’ai pas encore vu les installations de l’IPCC, mais apparemment, celles de l’institut « La Salle » étaient vraiment meilleures qu’à l’IPCC. Pour être franc, moi je n’ai vu que des vieilles machines soviétiques qui datent de plus de trente ans, mais cela reflétait bien le fait que la côte Caraïbe du pays est complètement délaissée par les autorités nicaraguayennes. La grosse éolienne de 30 mètres de haut et de 24 mètres de diamètre prouvait aussi le retard de Bluefields sur León… J’ai profité de la visite à León pour prendre quelques photos de la cathédrale et du marché.


Le marché de Leon. Au premier plan : Sebastian Zepeda, un autre volontaire, mexicain, et Guillaume, mon patron, avec le sac à dos.


Mercredi 5 septembre, j’ai continué d’assurer une « fonction achat », comme le dit si bien Vincent, puisque j’ai accompagné Guillaume et Ismaël pour acheter une montagne d’outils, d’objets en plastiques pour la casa, de fournitures diverses et variées… On a quand même rempli deux taxis !

Mercredi à 21h, je suis donc parti par le bus de nuit direction El Rama, pour aller chopper la panga de 6 heures du matin. Au début c’était stylé, j’avais deux places dans le bus, donc je me suis dit « chouette ! je vais pouvoir bien dormir ! ». Au bout d’une demi-heure, le bus fait un arrêt pour laisser monter un énorme nica qui s’est calé à côté de moi (pour ne pas dire SUR moi…) : résultat, j’ai pas pu fermer l’œil du trajet et je suis arrivé décalqué à El Rama… Ensuite 3 heures d’attente, très chiant, il n’y avait que la télé nica à regarder, et c’était une émission où un mec avouait avoir trompé sa femme (ou son ex-femme) un soir où il était saoul, et après trois personnes défilaient sur le plateau (l’ex femme, sa cousine, et son nouveau copain) pour tabasser le gars en direct sur le plateau… C’était ridicule… Puis la panga est partie, et (enfin !) ça, c’était joli : imaginez le décor classique de la rivière boueuse au milieu de la forêt tropicale, comme dans le film Anaconda, avec en plus des maisons sur pilotis et des mecs peinards dans leurs hamacs de temps en temps, quand il y a une plaine, et aussi des petits bancs de chauves-souris qui viennent gober les moustiques du matin… Magnifique !

Le bus que j'ai pris, avec le "porte-bagages" pas forcément très étanche, sur le toit...


La panga et le décor comme dans le film "Anaconda"

mardi 4 septembre 2007

Cyclone Félix

Avertissement : Attention, ce message est plein de clins d’œil

Bonjour à tous et merci de continuer à suivre mes aventures de l’autre côté de l’Atlantique (ou du même côté, en fait, ça dépend où vous êtes…).

So… bad news… (et hop ! premier clin d’œil pour Chloé…) : j’ai dû retarder à nouveau mon départ pour Bluefields, à cause du copain Félix, un gentil petit ouragan de catégorie 5 qui a dévié sa course hier un peu plus au sud et qui a atteint la côté caraïbe Nord (la R.A.A.S., Región Autónoma del Atlántico Norte). Je risquais si je partais par le bus de 21h hier, comme c’était initialement prévu, de rester bloqué au beau milieu du pays et de la nuit, soit parce que la panga (c’est un bateau, pour ceux qui ne suivent pas…) n’allait pas partir, soit à cause d’un arbre qui aurait pu se trouver couché au milieu de la route. Quitte à rester bloqué, je me suis dit qu’à Managua, bien au chaud, c’était pas plus mal… Voilà qui répondra j’espère à tes questions mon cher Vincent (deuxième clin d’œil…) : oui, il y a des ouragans au Nicaragua (et d’ailleurs, apparemment, on va en bouffer plusieurs cette année…), et ce n’est pas incompatible avec l’installation d’éoliennes. Quand il y a trop de vent, il « suffit » de baisser les turbines, et normalement, ça passe. Certes, des fois, il est arrivé que la turbine crame, mais pour l’instant, ils ne savent pas si c’est dû uniquement à des vents trop forts, ou à une autre anomalie de la turbine.

Du coup, hier, après une longue journée où nous avons arpentés Managua avec Guillaume et Ismaël, à la recherche de pleins de trucs (notamment un écran pour l’ordinateur que j’ai apporté avec moi, du matériel informatique, des ventilateurs pour éviter que les ordinateurs ne crèvent…), j’ai passé la soirée avec Guillaume, mon patron, et Sébastien et Julie, les deux autres volontaires en ce moment à Managua. C’était le dernier soir de Julie avant son retour en France, donc nous sommes allés au resto, un resto spécialisé dans les viandes… ¡Dios mío! Je crois bien que je n’avais jamais mangé de la viande aussi bonne, aussi tendre, aussi peu chère et en telle abondance… C’était parfait ! Ensuite nous sommes allés au cinoche, voir « Rebeldes con Causa » (sorti sous le nom « Bandes de Sauvages » en France). Je tiens à remercier Mat’lanu (troisième clin d’œil) pour m’avoir encouragé à voir ce film hilarant. Si jamais vous trouvez une salle quelque part là où vous êtes qui passe encore ce film, vous pouvez vous ruer dessus avec confiance, c’est vraiment marrant. C’est débile, mais c’est marrant.

¡Hasta luego!

PS : vous avez le droit de faire des commentaires, c'est pas interdit !

dimanche 2 septembre 2007

¡ Buenos días Nicaragua !

Salut tout le monde !

Ça y est je suis bien arrivé au Nicaragua, entier, sain et sauf, et avec tous mes bagages (y compris le MAC de 24 kilos que mon gentil patron m'a fait porter tout le long du voyage... merci patron !), franchement, j'ai cru que j'allais jamais y arriver... Les américains sont vraiment très chiants, ils m'ont retenu au moins une demi-heure à la douane avec leurs questions à la con, genre "Est-ce que vous transportez du fromage ou des escargots ?" ou " êtes-vous venu ici pour essayer de tuer le Président des Etats-Unis ?". Ajoutez à cela le retard des avions en partance vers le "Tiers Monde" (l'Amérique Latine...), et vous obtenez un très très long et pénible voyage... L'avantage, c'est que je suis arrivé à 21 heures, heure locale, donc j'ai pas fait long feu et je suis allé me coucher directement, après quand même un petit diner de tortillas avec de la purée de haricots rouges, du chedar, du jamon, que du bon ...!

Pour l'instant je suis encore à Managua, je rejoindrai surement Bluefields demain... J'ai vaguement commencé le boulot en accompagnant Ismaël, le chef d'atelier, acheter deux ou trois bricoles qu'on ne trouve pas à Bluefields. Il m'a emmené dans une espèce d'énorme souk, ou plutôt un gigantesque marché au puces, j'avais jamais vu autant de bordel rassemblé sur aussi peu d'espace... Pour ceux qui connaissent (mes chers collègues de la Bouliste...) c'était dix fois pire que la piaule de Martin à Supaéro, c'est vous dire... et pourtant, malgré le bordel général, les gens savent où trouver les choses, et les commercants savent tout de suite s'ils ont ce que tu cherches ou pas... Ca parait assez surréaliste au début, mais bon... Sinon, la circulation la-bas, comme vous pouvez l'imaginer, c'est n'importe quoi, ça ne doit pas être pire que l'Inde, mais c'est déjà pas mal... C'est à celui qui claxonnera le plus fort, le plus souvent, et le plus longtemps... et bien sûr, personne ne porte sa ceinture... Managua n'en reste pas moins une ville pleine de charme, même s'il manque un peu un vrai centre-ville... Tous les quartiers sont très semblables, il est très difficile de trouver des repères. Mais je n'ai pas encore vu grand chose de la ville.

Bon, voilà en gros les premières nouvelles, j'essaierai dès que j'aurai le temps de vous en dire plus... Je pense que la traversée du pays m'inspirera pas mal d'anecdotes marrantes... et peut-être même des photos !

A bientôt !

Où je suis passé pendant cette année...


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