¡ Holá Todos !

Ici vous trouverez tout ce qu'il vous faut savoir sur le Nicaragua et ce que j'y vis... et c'est pas triste !! J'y suis depuis le mois de Septembre 2007 et jusqu'en Aout 2008.

Je m'appelle Maxime, et je travaille en tant que volontaire pour une ONG appelée blueEnergy, basée a Bluefields.

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu...

Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut.

enJoy...

lundi 26 novembre 2007

Vidéo de Kali Boom 2 (toujours pour Martin !)



Kali a lancé son deuxième essai alors que plus personne ne l'attendait : sans la pression, tout passe beaucoup mieux ! Bon par contre, je pense que ce n'était pas totalement de l'impro, mais c'était quand même bien sympa d'avoir du reggae en live au beau milieu du repas !

Tiens tant que j'y pense, n'hésitez pas à aller jeter un coup d'oeil sur YouTube pour avoir de meilleurs vidéos de Kali et du Bluefields Sound System, comme ici :
http://www.youtube.com/watch?v=1AZMzLR3eXI

PS : Martin, tu peux pas savoir comme j'en ai ch... pour uploader ces vidéos, j'espère que les commentaires que tu vas laisser seront à la hauteur de l'exploit que je viens de réaliser.

Vidéo de Kali Boom 1 (pour Martin)

Bon, elle est un peu sombre et il y a quelques bruits parasites, mais vous comprenez, ce sont les aléas du direct !


Premier essai, mais il y a trop de bruit, et le "beat" ne prend pas...

Mais Kali Boom garde le sourire !

Thanksgiving

Les Américains et leurs coutumes sont partout ! Mais ce soir là, le 22 Novembre 2007 pour être précis, c’était plutôt appréciable, puisqu’on a fêté Thanksgiving, et qu’on s’est (encore !) baffrés ! Tout ceci s’est fait sous la houlette de Zander, Alexander Scott de son vrai nom, un Américain qui travaille à Bluefields depuis quelques années, notamment avec le Bluefields Sound System, qui comme son nom l’indique, est un groupe de musiciens (on peut dire reggae men…) locaux. Bref, Zander est un bon pote de Guillaume, et il nous a proposé de se charger de tout pour fêter Thanksgiving chez nous. Il avait donc fait les courses, et il est venu faire la cuisine chez nous.

On l’a quand même aidé parce qu’il y avait pas mal de trucs à faire, et puis parce qu’on avait la dalle ! Au menu, non pas de la dinde, mais du poulet (on fait avec ce qu’on a…), de la garniture (du stuffing, comme ils disent…), du yucca frit, de la purée et un autre truc trop bon mais trop gras à base de noix de coco râpée et cuite dans du beurre… Miam ! Si on continue à se faire des festins chaque semaine comme ça, il va vraiment falloir que je trouve un moyen de faire plus de sport…

Les "dindes" locales ; elles ont de la gueule, non ?

François et Stéphanie, dont c’était la dernière soirée avant leur grand départ vers de nouvelles aventures, avaient invité Kali Boom, un des reggae man du Bluefields Sound System, qui passe assez régulièrement à la casa blueEnergy, et du coup il nous a fait des petits « beats » à table c’était bien funky !

Le résultat de tout ce boulot une fois dans l'assiette. Yeepeee !

Petite photo du « crew » : si je suis plus blanc que les autres, c’est seulement de la faute du flash !

Petite vidéo du combat de coq



J’ai retrouvé une petite vidéo que j’avais prise le jour du combat de coq. C’était le tout premier combat de la soirée, et forcément, ce n’était pas le plus impressionnant, mais ça vous donnera un petit aperçu de l’ambiance qui régnait là-bas. EnJoy !

jeudi 22 novembre 2007

Votez Mathias Craig !

Une autre raison pour laquelle je n’ai pas écrit sur mon blog depuis un moment, c’est que j’ai passé beaucoup de temps devant l’ordinateur, pour organiser la campagne de vote sur CNN. Pour resituer le contexte, chaque année, la chaîne américaine CNN organise une sélection de « CNN Heroes », et en Mai dernier, Mathias a été sélectionné dans la catégorie « Travail dans les communautés ». Il y avait 6 catégories en tout, et dans chacune, un premier « round » a été organisé pour élire un candidat pour la finale inter catégories. Nous avons voté comme des tarés, car nous nous étions rendu compte que le vote multiple était autorisé. Pour être précis, Mathias s’en est aperçu et a prévenu CNN, estimant que ce n’était pas normal que l’on puisse voter plusieurs fois. CNN lui a répondu qu’ils n’allaient rien faire pour l’empêcher, dès lors, la seule solution pour gagner était de voter mécaniquement, pour avoir plus de voix que les "adversaires", ce qui est un peu dommage tout de même… Bref, Mathias a passé le premier tour et le voici en lice pour gagner le prix de 25 000 U$. Ce serait un énorme coup de publicité pour blueEnergy si nous pouvions gagner cette finale et que notre action soit diffusée via la chaîne CNN. C’est pourquoi nous sommes en campagne, et ce jusqu’au 26 Novembre. Il est encore temps de voter : http://www.cnn.com/heroes !

Mais rassurez vous, je ne suis pas seulement resté
à moisir devant mon ordi : j'ai aussi fait de la "comm' ",
de la distribution de flyers, et de l'affichage sauvage :

Un petit concours photo a été organisé en interne par blueEnergy : envoyez vos photos les plus hilarantes de vous, votre chien, votre peluche… en train de voter, par mail, à l'adresse media@blueenergygroup.org. Le gagnant remportera une peinture de « paysage éolien » comme celui-ci :

Et voici quelques exemples, comme ça en plus vous voyez mes collègues :


Vivement le prochain anniversaire !!!

Mardi 13 Octobre, c’était l’anniversaire de Julie, mais aussi celui de François ! Guillaume l’a appris le matin même, et il a décidé de changer ses plans, à savoir rester à Managua pour la campagne CNN, et il est revenu à Bluefields pour les fêter avec nous. Le truc tip-top, c’est qu’il a trouvé un resto français à Managua, et du coup, il les a dévalisé avant de prendre l’avion ; du coup, il est arrivé chargé de trèèèèèès bonnes choses : camembert, brie, jambon fumé, salami, rosette, olives et feta dans de l’huile, rillettes, pâtés, tapenades, et aussi quelques bouteilles de vin rouge ! Ah oui, j’oubliais la cerise sur le gâteau : du pain, du vrai, fait à la française… Autant vous dire que ce soir là, on s’est baffré comme des sales, à tel point que les nicas qu’on avait aussi invités nous ont pris pour des fous à manger autant. Cela nous a permis de confirmer dans nos petites têtes que c’est bel et bien en France que l’on mange le mieux !!! Merci patron ! (Vivement que j’aille à Managua, moi…)

Julie s'était fait des tresses à la Sean Paul pour l'occasion. A gauche, Marie, une autre volontaire française, et à droite, Pina, notre cuisinière.

Sébastien a le ventre plein : il est content !


Bon, sinon, on a offert une belle bouteille de rhum (12 ans d’âge, ce qui change à peine du 7 ans d’âge que l’on a l’habitude de boire… excusez du peu…) à François, et du joli tissu à Julie pour qu’elle puisse se confectionner des jupes.

Pelea de Gallos !

Walala, y’a du laissé aller… Presque deux semaines sans activités bloguesques ¡ Et bien c’est sûrement parce qu’il n’y a pas grand chose à raconter de passionnant ces temps-ci… Voyons, voyons, où vous avais-je laissé ? Ah oui, Monkey Point !
Bon ATTENTION, ce qui va suivre va être beaucoup moins glamour, âmes sensibles, s’abstenir… Le week-end suivant, nous sommes allés voir un combat de coqs, avec Rémi, Sébastien, et un couple de français, Marion et Mathieu, qui avaient rencontré Guillaume quelques jours auparavant à Managua, et qui sont venus voir s’ils pourraient implanter un système d’éco-tourisme dans la communauté de Monkey Point, justement. C’était assez marrant, un peu trash aussi. Je laisse les photos parler d’elles-mêmes, une nouvelle fois, mais comme l’a si bien dit Sébastien sur son propre blog, c’était du « gore sous les tropiques » ! Mais il fallait aussi y aller pour constater l’ambiance d’un dimanche après-midi à Bluefields.
Tout commence vers 14h30, 15h, cela se passe visiblement dans une propriété privée ; dans le jardin, une « aire de combat » abritée est installée. Tout met beaucoup de temps à se mettre en place, le temps que les nicas arrivent avec leurs coqs, que les paris se mettent en place, à coup de billets bleus qui circulent dans tous les sens, que l’arbitre retrouve sa cloche, que l’on équipe les coqs de leurs crochets meurtriers…
et puis ça y est, le premier combat commence, sous les cris des nicas déjà un peu attaqués par quelques bières, voire quelques « tragos » de rhum, pour les plus riches. « ¡ Juega el gallo ! », voilà ce qui ressort le plus clairement, ou plutôt, le moins confusément, dans cette cacophonie de cris, humains ou non. Il n’y a pas beaucoup besoin d’exciter les pauvres bêtes, quelques provocations avec un autre coq qui semble ne servir qu’à ça de toute l’après-midi, et puis les coqs sont « en canne », près à l’attaque. Après quelques petits instants où chacun essaye d’impressionner l’autre,
les premiers coups de becs et de crochets fusent, provoquant un nuage où se mêlent plumes, sables, et un tonnerre de cris et de bruits de bouches, pour exciter les pauvres bêtes, qui sont déjà toutes ensanglantées. De temps à autre, pas forcément quand on s’y attend le plus, l’arbitre sonne un coup de cloche, et chaque « coach » reprend en main son « poul(et)ain », comme dans un combat de boxe, chacun à un coin de l’arène, dont le sable est déjà maculé de sang. Ce sang qui leur bouche les orifices respiratoires est évacué à grands souffles des coachs, qui n’hésitent pas à « goûter la volaille ».
Et le combat repart, toujours sous les cris, car l’alcool continue de monter. Au bout de quelques rounds, sauf quand on n’a pas de bol, un des deux coqs commence à prendre beaucoup plus cher que l’autre, et, la tête tuméfiée, les yeux couverts de sang, il commence à tituber sous les coups de becs furieux de son adversaire. Il est épuisé, les cris redoublent, il vaut de l'argent... il se stabilise en déployant une aile qui va traîner dans la terre maculée. La cloche résonne dans les cris de sa tête. D'ultimes poussées d'énergie pour de derniers coups sanglant a cet acharné en face avant de s'écrouler haletant. Les dix coups de cloche de la délivrance retentissent sous des hurlements bestiaux... Les deux combattants sont piteux de sang et chancellent. Mathieu aura gagné 60 cordobas parce que le coq sur lequel il a misé a tué avant de se faire tuer... Et au final, les deux passeront à la casserole, car il est inutile d’espérer un autre avenir après ce genre de combat.

Un poulet bien mal en point, mais le combat n'est pas terminé tant qu'un des deux n'est pas à terre !

Même l'arbitre picole, d'où parfois quelques difficultés pour faire appliquer les "règles"...

vendredi 9 novembre 2007

2 jours à Monkey Point

Vendredi 2 Novembre en fin de matinée, Julie nous annonce à moi et à Rémi que nous allons profiter d’un voyage organisé par Allen, un type de la communauté de Monkey Point, pour y aller avec lui et aller checker un peu l’état de la turbine là-bas. Good news ! Nous sommes donc allés à l’atelier pour préparer les outils, la résine, la peinture, bref, tout ce qui était susceptible de nous servir pour une éventuelle maintenance/réparation. Moustiquaire, crème solaire + Biafine, anti-moustiques, bottes, vêtements qui ne craignent rien, et toc ! le sac est prêt. Départ le lendemain matin, avec la panga de l’INATEC, en prenant au passage la moitié de la communauté à bord. J’exagère un peu, mais on était quand même bien nombreux dans cette petite panga. La mer fut bonne à l’aller, même très bonne, comparée au retour : j’y reviendrai. Un paysage complètement vierge et constant défile sous nos yeux ébahis : une plage, bordée par la jungle, avec des collines qui s’élèvent en arrière plan. Puis le paysage se met à changer, les collines se rapprochent du littoral, les plages disparaissent au profit de dénivelées plus importantes (ouais, c’était pas encore les falaises d’Etretat, rassurez-vous…), les premières maisons apparaissent, encore bien isolées… On approche de Monkey Point ! Et puis finalement, après une succession de petites criques de plus en plus peuplées, nous y voilà. L’accueil est moins chaleureux qu’à Kahkabila, puisqu’on assiste d’entrée de jeu à une dispute entre villageois : un type se fait pourrir parce qu’apparemment, sa femme est partie au Costa Rica, profitant qu’il était à Bluefields, parce qu’il la battait. De manière générale, mais c’est aussi sûrement parce que j’y suis resté moins longtemps (2 jours, contre 6 à Kahkabila), j’ai beaucoup moins ressenti l’esprit communautaire à Monkey Point. Le village est très étendu, il n’y a pas de réel centre, et donc les gens se voient moins. Cela dit, il est vrai que les paysages sont formidables, je vous laisse apprécier :

Question boulot, la tour était déjà baissée quand nous sommes arrivés. Bomboy, le seul opérateur qui travaille réellement dans cette communauté, l’avait baissée après avoir entendu un bruit suspect, comme un frottement. Effectivement, peut-être y’avait-il un problème, aussi a-t-il un peu augmenté l’écart entre les rotors et le stator. Celui-ci étant le plus récent, puisque installé par Arnaud et Anne-Claire lors de leur tout dernier trip au Nicaragua, il n’avait pas encore brûlé.

Nous avons tout juste eu le temps de démonter les pales et le rotor externe avant la tombée de la nuit, puisque nous avions un peu traîné pour le déjeuner. Nous avons eu le droit à un Rondon au wary (sorte de cochon sauvage) : c’était pas mauvais, sauf que dans mon assiette, il y avait encore la peau, et a fortiori, les poils de la bête… Pas très appétissant… Le soir par contre, nous avons mangé du poisson frit excellent, digne de ce que j’avais déjà apprécié à Kahkabila. Nous sommes restés discuter dans la nuit avec Allen, puis nous nous sommes glissés sous la moustiquaire. Je me suis levé au beau milieu de la nuit, et j’ai vu le plus beau ciel de ma vie. Pas un nuage, pas de pollution, pas de lumière… une myriade d’étoiles… vraiment magique !

Dimanche 4 novembre : lever 5h30 pour aller préparer le p’tit déj’ : tortillas ! Je me suis tué les yeux à cause de la fumée du feu de bois, mais après on s’est régalé. Puis direction le sommet de la colline, où est perchée notre turbine, pour finir de bosser. Je me suis occupé de résiner et de peindre les pales pendant que Rémi et Julie faisaient des relevés GPS et une petite enquête sur la consommation de la communauté. Puis nous avons remonté tout le bazar et nous sommes allés nous baigner, puisque la communauté avait une réunion et qu’il fallait attendre que des hommes forts soient disponibles pour relever la tour. Le temps de faire un plouf, d’avoir le dos tourné en somme, et la tour s’était déjà relevée ! En plus, le bruit avait disparu, et tout semblait fonctionner correctement.


Avec tout cela, il était déjà l’heure de repartir direction Bluefields. Cette fois-ci, la mer était bien plus forte, la houle avait grossi, et qui plus est elle était orientée Nord-Est --> Sud-Ouest, alors que nous remontions vers le Nord, donc nous avons pris super cher. Avec Rémi, on s’est fait avoir en plus, puisqu’on était à l’avant de la panga, l’endroit où ça tape le cul le plus fort… La traversée fut rude, nos cous, nos dos et nos fesses en gardent encore un souvenir douloureux. Mais bon, c’était quand même bien Monkey Point, on y reviendra !

On prend des forces avant de repartir, et on en aura besoin !

Big Mama Style !

Bomboy, déjà un peu plus sculpté, non ?

Petite virée au Bluff

Mardi 30 Octobre 2007 : encore un jour férié à Bluefields, je ne sais plus trop pourquoi. Ah si, c’était pour célébrer l’autonomie de la côte Caraïbe. Bref, c’était une bonne occasion pour compenser le week-end looseux que l’on avait passé à glander à la casa bE. Nous sommes donc allés avec Julie et Rémi à la plage du côté de El Bluff. 20 minutes de marche de la casa au muelle (port de Bluefields), 30 autre de panga (28 cordobas = un peu plus d’un euro la traversée), puis 15 minutes de marche again pour atteindre la plage, et nous voilà dans l’eau, sous le soleil, au milieu des vagues. Il y a plein de petites payottes sur la plage, il y a des vendeurs de noix de coco avec leur machette, il y a pleins de taons et de sun flies aussi… Mais globalement, ce fut une journée bien sympathique : baignade, balade le long de la plage à la recherche de crocodiles (oui, il paraît que si on a assez loin, on peut en apercevoir…), et coup de soleil ! En rentrant, j’avais une furieuse envie de pommes ; bien que ce soit horriblement cher ici, j’ai payé ma tournée de pommes. Miam !

Où je suis passé pendant cette année...


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