¡ Holá Todos !

Ici vous trouverez tout ce qu'il vous faut savoir sur le Nicaragua et ce que j'y vis... et c'est pas triste !! J'y suis depuis le mois de Septembre 2007 et jusqu'en Aout 2008.

Je m'appelle Maxime, et je travaille en tant que volontaire pour une ONG appelée blueEnergy, basée a Bluefields.

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu...

Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut.

enJoy...

dimanche 27 avril 2008

Quelques news martiennes et d’Avril

En rentrant de Monkey Point, juste avant de repartir pour les Corn Islands, nous avions trouvé Guillaume en train de commencer un énorme nettoyage/tri/bricolage de printemps dans la maison des volontaires. En gros, la moitié de la maison, y compris la moitié du bureau, la cuisine et la bodega (le cellier) était sortie sur le patio où l’on prend nos repas en temps habituel. Rangement, nettoyage, fumigation, tout y est passé… et puis à l’étage, Guillaume s’est dit qu’il était temps de refaire le carrelage qui commençait à se décoller dans le couloir principal, et dans certaines chambres. Par chance, ma chambre n’a pas reçu ce traitement de faveur, qui équivalait à sortir tout pour éviter de se coltiner de la poussière jusqu’au mois d’Août. Bref, c’était vraiment le moment de déguerpir !
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Le carrelage dans le couloir. Avant et après
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En rentrant donc, nous retrouvions une maison toute bien rangée, à tel point que certaines choses étaient introuvables dans le bureau ! A l’étage, le carrelage était parfaitement posé, et immense progrès : des étagères ont été construites pour ranger le linge, qui jusqu’alors était entreposé sur un petit meuble minable bien trop petit pour pouvoir retrouver ses propres affaires sans créer un bordel monstre pour les suivants. Ces étagères avaient aussi pour but d’organiser les affaires que l’on allait emporter pour les voyages. Je fus chargé en tant que logisticien de continuer cette magnifique organisation, à grand coup de caisses en plastique et d’étiquettes, de créer des check-lists, des listes d’outils à emporter, des listes de manuels à emporter, et des listes de courses. Stéphanie m’a pas mal aidé sur ce coup-là, c’était cool. Voici maintenant la gueule de la bodega bien rangée, et des étagères à l’étage.
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La Bodega : tout est en boîte, même les boîtes ;-)
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L'étagère à l'étage : ici encore, boîtes...
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... et étiquettes !
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Avec Charles, nous nous étions inscrits le mois passé à la XIIème « Feria de Energía Renovable y Vida Sostenible », pour tenir le stand de blueEnergy. C’était un mardi, donc nous avons quitté Bluefields le vendredi pour profiter du week-end à Managua. Vendredi soir, donc, nous avons retrouvé Alvaro (maestro del Fuego, pour ceux qui auraient vraiment la mémoire courte…) et toute la troupe des Corn Islands, pour une petite soirée chez Alvaro et Juan, qui vivent dans un palace (400m², 400 $ de loyer… si je pouvais trouver la même chose à Toulouse, on pourrait y loger toute la Bouliste et s’en sortir pour 50€ de loyer chacun ! Mais ne rêvons pas…), et dans un super quartier en plus. Ils sont à 200 mètres de la maison de Daniel Ortega (le président du Nicaragua), donc apparemment, ils n’ont pas trop de coupures de courant. Il y avait aussi François, qui rentrait de ses vacances au Costa Rica. Bref, encore une bonne petite soirée ;-)Le lendemain, je faisais un saut par American Airlines pour acheter mes billets d’avion pour New York City, et puis pour changer la date de mon billet de retour en France, puis, toujours avec une bonne partie de la troupe de la veille, nous étions en chemin pour San Juan Del Sur, petite ville très touristique de la côte Pacifique sud du Nicaragua, très proche du Costa Rica, ce qui explique l’abondance d’Américains et de prix élevés. C’est le paradis du surf nica, à ce qu’on dit, même si nous n’avons pas réellement pu le vérifier. Je fais confiance aux sites Internet…
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Ce soir là, il y avait une scène installée en plein centre du village, et une succession de groupes et de DJ (prononcez « dijchai » en nicaraguayen) ont défilé, offrant un son ma foi très bon, et surtout c’était bien agréable d’entendre à nouveau autre chose que du reggaeton, de la socca, et du reggae. Non pas que ça me saoule (rassure-toi, Martin), mais un peu de rock’n’roll, ça fait quand même du bien !
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A quand la citadelle géante, les gars ?
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Retour à Managua dimanche en fin d’après-midi. Nous retrouvons Guillaume qui rentrait de Washington D.C., où il avait fait une grosse présentation avec Mathias à la Banque Mondiale. Français nous quittait lundi très tôt dans la matinée, tandis que Guillaume, Charles et moi préparions à la fois la réunion surprise de l’après-midi avec le big boss de l’Inatec Central, et puis le stand pour le lendemain. Cette journée à l’UNI (Universidad Nacional de Ingeniería) s’est super bien passé, encore une super occasion de conjuguer grosse publicité pour blueEnergy, et puis de parler non-stop espagnol sans s’en rendre compte. Et puis les universitaires de Managua sont quand même bigrement plus jolies que celles de Bluefields…

Le stand de blueEnergy, bien vide au début...

... et bien rempli sur la fin !

jeudi 24 avril 2008

Cinq jours au Corn Islands : jour à Big, nuit à Little

Nous sommes donc arrivés le mercredi soir, contents mais crevés, au port de Big Corn. Sans attendre, nous avons sauté dans un taxi pour nous rendre à la BICU, l’université de l’île, où nous étions censés loger. C’est un petit tuyau qu’Adrien, volontaire l’an passé, m’a filé. Pratique, une petite visite chez Vida Luz, notre voisine à Bluefields, qui se trouve être la sœur du grand chef de la BICU, et nous avions négocié 4 nuits gratos sur Corn Islands, sachant que les nuits d’hôtel là-bas pendant la Semana Santa se négocient plutôt à 10 $ minimum.
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Nous avons mangé au resto avec le reste du groupe, puis, crevés, nous n’avons pas fait long feu. Le lendemain, alors que les autres s’en allaient pour Little Corn, nous sommes restés nous balader sur Big Corn. Nous avons tenté le tour de l’île, en se disant que par la plage, ce serait un jeu d’enfant. Il n’y a que 12 km pour faire le tour… pfff, après nos 30 km de l’autre jour, trop facile ! C’était sans compter sur le fait que toute la côte Sud de l’île est couverte de rochers et de falaises…
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Qu'est ce que je vous sers ?
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Après avoir allègrement galéré (nous étions en tongues, inutile de le préciser ;-), nous avons débarqué dans une énorme propriété, semble-t-il privée, à en juger par le garde et son énorme chien. Il y avait une immense maison de type colonial, avec piscine, au beau milieu de la propriété, qui était pourtant à 100 mètres d’une petite plage déserte avec des vagues absolument parfaites. Devant ce spectacle, nous n’avons pas traînés, et ni une ni deux, nous étions à l’eau, dans un bon 2m-2m50… Tout simplement idéal ! La fin de la boucle fut plus facile, puisqu’après un déjeuner fort agréable sur la plage d’après, nous avons terminé par la route, qui ma foi, était bien jolie elle aussi. Le soir, un concert devait avoir lieu au stade, juste à côté de la BICU, mais il semble que ce fut un sacré fiasco, car nous avions vue sur la scène depuis notre chambre, et nous n’avons pas vu un seul artiste y monter. Au lit, donc.
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Vue de notre "chambre" sur le stade de l'île
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Grosse promotion : 4 débardeurs pour le prix de 3. Oui, difficile de résister...
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Vendredi, nous partîmes pour Little Corn, rejoindre la troupe. Levés à 9h, nous arrivions pile poil pour le départ de la panga qui relie les deux îles. Je retrouvai avec délice l’optimisation des transports que j’avais connue avec Rémi lors de mes vacances sur la côte Pacifique… Et c’est avec un peu moins de délice que je retrouvai la douleur d’être assis tout à l’avant de ces maudites panga quand la mer n’est pas d’huile, et que le moteur fait plus de 400 chevaux. Heureusement, la traversée n’excède pas 40 minutes, donc c’était moins pénible qu’un retour de Monkey Point, par exemple. La suite de la journée s’est répartie entre faire deux fois le tour de l’île (Little Corn, mon c… oui !) pour retrouver les autres, s’énerver et menacer de laisser tomber et d’aller retrouver les belles vagues de Big Corn, manger pour se calmer, et tomber par hasard sur Julie. Les affaires posées à l’hôtel où squattait le groupe, nous sommes allées faire un peu coup de snorkeling, et puis le soir, un gros rondon était prévu sur la plage.
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Le rondon sur la plage... Toute une tradition !
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La popote reste au chaud tranquillement...
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Alvaro, maestro del fuego
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Allez, c’est bien parce je sais que quelques distraits auront oublié la recette du rondom que je vous la redonne : en gros, on fait cuire dans du lait de coco (extrait avec de l’eau qui passe dans un lit de noix de coco râpée) un paquet de trucs : bananes plantins, yucca, quiquisqué, dashin, carottes, éventuellement quelques patates, et puis surtout du bon poisson pêché le jour même. Pas besoin de vous faire un dessin, c’était hyper bon. Avec Alvaro, un espagnol-basque qui bosse pour l’Unicef à Managua, on a fait un gros feu, et le « maestro del Fuego » s’en est occupé jusqu’au bout de la nuit comme un chef. Grosse soirée, plein de gens, de rire, de Cuba Libre… C’était bien cool de retrouver l’accent espagnol d’Espagne, bien fort, presque chuintant, et puis de continuer à constater que j’ai passé une soirée entière en parlant presque exclusivement espagnol sans avoir à réfléchir. Samedi, retour à Big Corn. Pas beaucoup d’activité, puisque nous avons passé pas mal de temps dans les transports. Un peu de shopping touristique pour François et Charles, une petite carte postale pour Rémi (hé, hé, hé…), et puis direction l’Anastacia, un petit bar où s’échauffaient les musicos de Caribbean Taste. Ce nom vous dit quelque chose ? Normal, il s’agit du groupe qui a joué pour l’anniversaire de blueEnergy en décembre. Personnellement, j’adore ce qu’ils font, aussi, c’était un plaisir de les retrouver ici. En plus, ce bar était super sympa, jonché sur des pilotis au milieu d’un « snorkeling park ». La soirée s’est terminée au stade de Corn Island, où un grand concert était organisé. Sabu, Caribbean Taste, et beaucoup d’autres stars locales s’en sont données à cœur joie pour nous en mettre plein les yeux et les oreilles. Une très belle clôture de ces jours de vacances dans les îles.
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Décidément, difficile de se lasser de ça...
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Il ne nous restait que l’ultime épreuve, le retour vers Bluefields, toujours avec le Captain D. Mais cette fois-ci nous allions dans le sens de la marée, et la traversée n’a pas été aussi longue. Une fois les adieux au groupe des Managuayens ( ?), nous retrouvions la maison complètement transformée par Guillaume. Mais tout ça, c’est une autre histoire…

jeudi 10 avril 2008

Cinq jours au Corn Islands : quand je vous disais que c’était pénible les trajets…

Dans les traces des volontaires de l’an passé, nous avons terminé notre Semana Santa par un petit trip de 5 jours aux Corn Islands. Bon, je dis 5 jours, mais c’est en fait 2 jours de trajets et 3 jours réellement sur les îles. Car parti aux Corn Islands, ça commence comme ça…

Deux jours avant, nous étions allés voir s’il n’y avait pas moyen de réserver un bateau (on nous a dit que ce serait blindé). On nous dit que non, qu’il faudrait venir le jour J tôt (ouverture du guichet à 7h) pour acheter son billet. Soit. Jusqu’ici, on y croyait. La veille, nous nous sommes éclipsés relativement tôt de la petite fête organisée à la casa de procole par Julie, Seb, et leur troupe de potes nicas, mexicains et espagnols, qui allait nous accompagner par la suite, pour aller tranquillement nous coucher et « être en canne » pour le lendemain. Lever 5h30, p’tit déj’ express, bouclage de sac, taxi. On passe par la casa de protocole, réveiller la troupe, car quelqu’un nous a glissé à l’oreillette que a fiesta s’était prolongée bien tard. Effectivement, c’est une Julie avec une tête de zombie qui nous a ouvert. Nous voici donc sur le coup de 6h30 à faire la queue devant le guichet. La queue n’est pas très longue, on est plutôt bien placés : on y croît toujours ! Et puis le guichet ouvre. La queue n’avance pas bien vite, et au bout de cinq minutes, elle s’arrête franchement, et puis on nous annonce que le bateau est plein. « What the f**k ? », « ¡ Qué puta mierda ! », sommes-nous tentés de hurler. Il semblerait qu’encore une fois, le système de file d’attente nicaraguayenne nous ait joué un tour… et environ 10 personnes ont acheté les 200 places du bateau pour leurs 190 potes. Ou un truc de ce genre…

Bon, ben, passons au plan B, ou plutôt plan D, puisqu’à défaut de monter sur le Rio Escondido, nous partirons sur le Captain D, mais pas avant midi… Soit une matinée à tuer, que nous passerons dans un petit cafetin du port, avec la troupe de Julie et Seb qui émerge doucement mais sûrement. Et puis à midi, nous embarquons sur le Captain D, un gros ferry déjà noir de monde, sur lequel sont déjà chargés des camions, des pick-ups, la sono des Caribbean Taste, et tout un tas de bordel. Attention, j’ai dit qu’on avait embarqué. Ça ne veut pas dire qu’on était parti, loin de là ! Non, non, car avant ça, nous sommes entrés dans la phase classique où rien ne se passe, tout est immobile, bloqué, rien n’avance, et tout le monde semble attendre quelque chose qui n’arrive jamais. Cette phase de flottement typiquement caribéenne a eu le don de nous énerver gentiment. D’autant plus qu’une fois partis (vers 13h), nous avons fait un arrêt imprévu au Bluff (juste en face de Bluefields, pour ceux qui ne suivent pas). Bilan des courses, après s’être levés à 5h30, nous étions encore au Bluff à 15h. Pour vous donner une idée de notre énervement, il nous arrive très fréquemment de nous faire une journée au Bluff (lever 7h, départ en panga vers 8h30 – 9h, plage tranquillou et retour en début d’aprèm’…) en moins de temps que ça. Nous aurions donc pu, comme l’avait ironiquement suggéré François, partir au Bluff le matin, et chopper le Captain D au vol. Passons.

François cherche un coin d'ombre... Pas facile.

Le reste du trajet fut bien entendu très long, et encore, je m’étais calé sur des longs tubes de PVC de 4 pouces de diamètre, bien confortables, donc je ne pouvais pas trop me plaindre. Bien sûr, la pluie, le vent et les vagues sont arrivés au bout d’un moment, provoquant chez certains un mal de mer terrible, des quiches par-dessus bord, et tout le tin-toin. Il fallait voir l’arrière du bateau : sous une espèce de grande tente américaine, les gens étaient regroupés en tas, presque agonisant. On se serait cru dans un camp de réfugiés…
. Mais dès que le port a montré le bout de son quai, les nicas agonisants ont bizarrement retrouvé de leur vigueur, et aussi de leurs habitudes… Ce fut une bousculade sans nom pour descendre de ce fichu rafiot. Ah la la, ils changeront jamais ! C’est pas grave, nous aussi, on était content d’arriver…

Où je suis passé pendant cette année...


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