¡ Holá Todos !

Ici vous trouverez tout ce qu'il vous faut savoir sur le Nicaragua et ce que j'y vis... et c'est pas triste !! J'y suis depuis le mois de Septembre 2007 et jusqu'en Aout 2008.

Je m'appelle Maxime, et je travaille en tant que volontaire pour une ONG appelée blueEnergy, basée a Bluefields.

Ce blog est fait pour vous, mais merci de LAISSER UN COMMENTAIRE, car un post non commenté, c'est comme s'il n'était pas lu...

Pour lire dans l'ordre chronologique, il faut commencer par la fin et lire de bas en haut.

enJoy...

dimanche 15 juin 2008

Une fois n'est pas coutume, parlons boulot

Depuis quelques semaines, j’ai enfin pu me lancer à fond dans ce que je voulais faire quasiment depuis que je suis arrivé à Bluefields. Ça y est, le surpuissant outil « NetSuite » m’a été confié (en Full Access, en plus, la classe), et j’ai pu commencer à réorganiser la production de nos turbines. Ou plutôt la future production ; on y reviendra… Mais alors, c’est quoi, NetSuite ? C’est un logiciel professionnel (SAAS, Software as a Service) qui combine les aspects de CRM (Customer Relationship Management), de ERP (Enterprise Resource Planning), et de comptabilité. Ce « Progiciel de Gestion Intégré » a pour but de coordonner l'ensemble des activités de blueEnergy (activités dites verticales telles que la production, l'approvisionnement ou bien horizontales comme le marketing, les forces de vente, la gestion des ressources humaines, etc.) autour d'un même système d’information.
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Bon, concrètement, qu’est-ce que je fais ? Vous savez déjà que je ne m’occupe plus de la comptabilité (¡gracias a Dios!), et vous vous doutez que je ne donne pas trop dans les ressources humaines. Mon boulot à moi, c’est de découper notre turbine en tous petits morceaux, et de rentrer dans NetSuite tous les petits morceaux, en leur donnant un nom, un numéro, et toutes les spécifications possibles telles le vendeur, la pièce dans laquelle on a découpé le morceau, le poids du morceau, son prix, …, bref tout un tas d’infos. Je fais quand même un peu de compta (et je me rends compte que mes 4 mois de compta m’auront quand même été utiles…), puisque j’associe aussi chaque pièce à un type de compte pour la comptabilité. Le but ultime est d’optimiser et de systématiser à la fois notre production, mais aussi notre comptabilité. Maintenant qu’on arrive à obtenir des sous, pas mal de sous, nous sommes obligés d’avoir une comptabilité limpide et irréprochable, et ça passe par l’implémentation de systèmes comme NetSuite.
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Je suis donc plus ou moins en train de faire des LEGOS : le découpage de notre turbine permet de faire des groupements de morceaux, qui s’imbriquent les uns dans les autres ; on peut choisir différents types d’ensembles pour construire des variantes de machines, bref nous sommes en pleine construction de l’architecture, ce qui risque d’être très utile quand il faudra faire des devis. « Alors, vous voulez une turbine de type blueDiamond, avec un générateur de 1kW, une tour tilt-up de 100 pieds, et un système électrique avec inverseur de 4000W ? (on passe tout ça à la moulinette) Ça vous coûtera tant ». Autre objectif : inventorier notre matériel en direct, et gérer les stocks en parallèle des devis. La turbine commandée va retirer de nos stocks tous les morceaux qui rentrent dedans. On saura donc ce qu’il nous manque, ce qu’il faut acheter, et tout le nouvel approvisionnement pourra se faire d’un simple clic ! Bon, tout ça c’est très optimiste, faut quand même pas oublier qu’on est au Nicaragua, à Bluefields qui plus est, et que rien de tout ça ne fonctionnera de manière aussi systématique avant un bon bout de temps. Mais c’est intéressant, et ça a le mérite de bien remplir mes journées.
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En parallèle, j’ai commencé la rédaction d’un « 12 feet Wind Turbine Manufacturing Manual », ou manuel de production, qui expliquera comment construire la turbine (comment assembler lesdits morceaux, avec quels outils, selon quelles étapes, en respectant telles marges de qualité, etc) de A à Z. Encore une fois, c’est super intéressant, d’autant que c’est très complémentaire avec l’autre partie du boulot. En expliquant ce qu’il faut faire, je découvre de nouveaux éléments pas encore rentrés dans NetSuite, et ainsi ça me permet de faire des va-et-vient entre les 2. Enfin, ce qui est cool en ce moment, c’est que j’ai toujours la possibilité quand j’en ai marre du bureau d’aller faire un saut à l’atelier, pour prendre des mesures sur un rotor, un moule, pour noter une référence, et puis aussi pour filer un coup de main. Vous l’aurez compris, on ne s’ennuie pas ici, et c’est chouette. Ça ne m’empêche pas d’avoir envie de vacances, je vous rassure, et d’ailleurs je quitte Bluefields jeudi pour Managua, et je m’envole vendredi à la première heure, direction New-York !

mercredi 11 juin 2008

¡ Mayo Ya !

Nous sommes en Juin... Bientôt 10 mois depuis mon arrivée au Nicaragua. Je voudrais revenir un peu sur la folie que fut le mois de Mai à blueEnergy, à l’image de ce qu’il est chaque année pour la population bluefileños. En effet, le mois de Mai est le mois du « Palo de Mayo », grande fête qui fait la célébrité de Bluefields à travers tout le pays. C’est d’ailleurs l’image de ces carnavals, danses très sensuelles (booty shaking, comme disent les américains) d’origines africaines, et musiques caribéennes que les gens de la côte Pacifique ont de Bluefields. Un peu restrictif, je vous l’avoue… Mais parlons de notre folie à nous. Pour commencer, voici un petit diagramme d’occupation de la maison, pour vous donner un petit aperçu de la logistique qu’il a fallu développer :
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Pour commencer, une délégation de bE France, à savoir Lâl Marandin, co-fondateur de blueEnergy et président de blueEnergy France, Matthieu Poulet, un pote de Lâl très impliqué (notamment financièrement…), et Maïté Niel, ancienne volontaire en 2005, secrétaire de bE France, est venue prendre des news sur le terrain. Ils en ont profité pour faire des interviews de tous les volontaires français, en particulier des VSI. Ensuite, Mathias et Philibert, son cousin, son descendus depuis San Francisco pour une « visite de routine ». Colette, la mère de Guillaume et Mathias, Maurice, son compagnon, et Barbara, une amie de la famille, se sont ajoutés à tout ce beau monde. C’était d’ailleurs inédit de regrouper sous le même toit tous les fondateurs de blueEnergy : Colette, pour avoir suscité chez ses fils l’envie de venir monter le projet au Nicaragua, et Mathias, Lâl et Guillaume, pour l’avoir fait évoluer jusqu’au point où il en est. Ensuite, trois nouveaux volontaires américains sont arrivés : Maya, architecte, va travailler sur le projet CERCA (kezako ? on y reviendra, une autre fois…) ; Lynn et David, vont partir vivre deux mois complets dans la communauté de Monkey Point. Et enfin, le « film crew », trois amis de Guillaume, sont venus pour tourner leur documentaire. 23 personnes au plus fort du mois !
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Photo du groupe (et il manque encore pas mal de monde !)
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Bien sûr, tout ce monde ne pouvait pas rentrer dans la maison des volontaires, déjà bien pleine. Aussi, Guillaume a dû mettre un gros coup de pression à ses ouvriers (et à nous autres les volontaires, accessoirement…) pour finir la première phase de construction de sa maison. En moins d’une semaine, sa maison s’est complètement transformée : sol, carrelage, salle de bain, plomberie, électricité, tout a été terminé à une vitesse fulgurante. Sur ce chantier aussi, beaucoup de monde ! Autre élément de folie : Marie organisait la première semaine de formation des opérateurs, dans notre atelier de l’Inatec. Au programme, une semaine de formation théorique et pratique en alternance, avec des cours données à la fois par des volontaires, et par les ouvriers de l’atelier.
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Opérateurs de Punta travaillant sur la turbine, sous l'oeil vigilant d'Octavio et de Lynn
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BonBoy, notre rasta-opérateur de Monkey Point, reçoit son diplôme des mains de Dionisio, directeur de l'INATEC-IPCC
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Une super occasion pour moi, juste avant le voyage à Monkey Point et Punta de Aguila, de faire connaissance avec les opérateurs de Punta, et de mieux connaître ceux de Monkey Point. Ce voyage a déjà été plus ou moins raconté dans un autre post, je vous laisse vous y reporter. La seule semaine un peu cool a été celle qui a suivie le retour de Monkey Point. J’ai pu me mettre à fond dans le boulot, mais j’y reviendrai dans un prochain post. Je vous laisse avec quelques photos du Palo de Mayo, une vidéo (un peu sombre, mais ça vous donnera une petite idée… il faut le voir pour le croire !) et puis un peu de musique !
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Booty shakin' : Shake, baby, shake !
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Miss San Pedro (mon quartier !)
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Miss Nueva York, ma préférée (forcément ;-)
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Ça c'est la musique qui accompagne le défilé du 31 au soir. Il faut imaginer un immense cortège de danseurs et danseuses accompagnés de banda et de tous les badeaux, défilant dans les quartiers de Bluefields au son du "Toulouloulou, pâss unda" (Tulululu, pass under, pour ceux qui n'auraient pas lu mon article sur l'anglais créole). Pass under, puisque la foule fais une grande chaîne et forme un immense "pont" sous lequel on passe 2 par 2 pour ressortir de l'autre côté et ralonger le pont (oui, oui, comme en maternelle, c'est ça...). Le truc marrant, c'est que le pont finit par faire 2 kilomètres de long, et c'est bien crevant de faire tout ce chemin accroupi, et en rythme !
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Ça c'est le type de danse, le fameux "booty shaking". C'est assez fou de voir ces gamines d'une douzaine d'années se déhancher avec une telle aisance et une telle vitesse...

lundi 9 juin 2008

Joyeux Anniversaire Mommy !

Voici un petit « cadeau » virtuel, en espérant que tu ne l’auras pas déjà découvert via le blog de ma collègue Marie, qui l’a déniché il y a peu et l’a déjà « linké » sur son propre blog… Voici donc un article qui devrait très bien te correspondre (à part la partie où tu es censée venir me voir dans mon « nouvel univers »), puisqu’il a été écrit pour ça. Joyeux Anniversaire, ma petite Môman !
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A tout à l’heure sur Skype !

Où je suis passé pendant cette année...


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