Walala, y’a du laissé aller… Presque deux semaines sans activités bloguesques ¡ Et bien c’est sûrement parce qu’il n’y a pas grand chose à raconter de passionnant ces temps-ci… Voyons, voyons, où vous avais-je laissé ? Ah oui, Monkey Point !
Bon ATTENTION, ce qui va suivre va être beaucoup moins glamour, âmes sensibles, s’abstenir… Le week-end suivant, nous sommes allés voir un combat de coqs, avec Rémi, Sébastien, et un couple de français, Marion et Mathieu, qui avaient rencontré Guillaume quelques jours auparavant à Managua, et qui sont venus voir s’ils pourraient implanter un système d’éco-tourisme dans la communauté de Monkey Point, justement. C’était assez marrant, un peu trash aussi. Je laisse les photos parler d’elles-mêmes, une nouvelle fois, mais comme l’a si bien dit Sébastien sur son propre blog, c’était du « gore sous les tropiques » ! Mais il fallait aussi y aller pour constater l’ambiance d’un dimanche après-midi à Bluefields.
Tout commence vers 14h30, 15h, cela se passe visiblement dans une propriété privée ; dans le jardin, une « aire de combat » abritée est installée. Tout met beaucoup de temps à se mettre en place, le temps que les nicas arrivent avec leurs coqs, que les paris se mettent en place, à coup de billets bleus qui circulent dans tous les sens, que l’arbitre retrouve sa cloche, que l’on équipe les coqs de leurs crochets meurtriers…

et puis ça y est, le premier combat commence, sous les cris des nicas déjà un peu attaqués par quelques bières, voire quelques « tragos » de rhum, pour les plus riches. « ¡ Juega el gallo ! », voilà ce qui ressort le plus clairement, ou plutôt, le moins confusément, dans cette cacophonie de cris, humains ou non. Il n’y a pas beaucoup besoin d’exciter les pauvres bêtes, quelques provocations avec un autre coq qui semble ne servir qu’à ça de toute l’après-midi, et puis les coqs sont « en canne », près à l’attaque. Après quelques petits instants où chacun essaye d’impressionner l’autre,

les premiers coups de becs et de crochets fusent, provoquant un nuage où se mêlent plumes, sables, et un tonnerre de cris et de bruits de bouches, pour exciter les pauvres bêtes, qui sont déjà toutes ensanglantées. De temps à autre, pas forcément quand on s’y attend le plus, l’arbitre sonne un coup de cloche, et chaque « coach » reprend en main son « poul(et)ain », comme dans un combat de boxe, chacun à un coin de l’arène, dont le sable est déjà maculé de sang. Ce sang qui leur bouche les orifices respiratoires est évacué à grands souffles des coachs, qui n’hésitent pas à « goûter la volaille ».


Un poulet bien mal en point, mais le combat n'est pas terminé tant qu'un des deux n'est pas à terre !

Même l'arbitre picole, d'où parfois quelques difficultés pour faire appliquer les "règles"...
1 commentaire:
belle narration du combat de coqs, on se croyait sur place !
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