6 mois. Et oui (déjà ? seulement ? comme vous préférerez…), 6 mois au Nicaragua, me voici à la moitié, peut-être même un peu plus, de mon expérience Central Américaine. 6 mois, ça signifie pour le volontaire moyen de blueEnergy, simplement possesseur d’un visa de touriste, qu’il faut sortir du pays. En effet, ce fameux visa de touriste, valable 3 mois, est prolongeable 3 mois, mais ensuite, il faut sortir du Nicaragua au moins 72 heures, pour y revenir, et acheter un nouveau visa de touriste. C’est ainsi qu’il m’a fallu prendre mon sac à dos (celui de Charles en fait), mes chaussures de marche (celles de François en fait), et mon passeport (celui de S... euh, non, ça, c’était le mien !), et puis aussi mon courage à deux mains, et prendre la route du Costa Rica. Par chance, Sébastien, arrivé un mois avant moi, avait fait exactement le même trip le mois passé, aussi, c’est dans ses traces que j’ai marché. Direction Caño Negro, une petit patelin au nord du Costa Rica, au milieu d’une réserve naturelle, dans une région de lagune, un paradis pour les amoureux des oiseaux, mais aussi des crocodiles et des caïmans.
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Départ classique en panga depuis le muelle de Bluefields, sans problème jusqu’à El Rama (vous connaissez ça par cœur maintenant, vous êtes rôdés…), puis bus direction Managua, sauf que je m’arrête au beau milieu de nulle part, dans un petit bled : El Lóvago. Et là commencent les choses marrantes. J’ai quitté la maison vers 4h30 du matin, il est environ midi, et j’ai parcouru je dirais 160 bornes à vol d’oiseau, disons 200 bornes le long du fleuve puis la route. Jusqu’ici, tout va bien, y’a eu pas mal de temps d’attente, j’ai pas eu l’impression de souffrir : c’était de la « vraie route ». Je reprends un autre bus, direction San Carlos, et cette fois, c’est parti pour 7h30 de piste large comme 4 fois le bus, certes, mais ressemblant plus à un champ de bataille qu’à une route. 7h30 de slalom, 7h30 à se faire secouer, chahuter, 7h30 assis, encore une fois, sur une toute petite banquette à côté d’un gros nica dans un bus scolaire à l’américaine, bondé bien sûr. Bien entendu, vu les circonstances, impossible de lire (trop de mouvement), impossible de dormir (idem, plus le gros nica…). Alors on se dit : « cool, j’ai apporté mon iPod, je vais au moins pouvoir écouter de la bonne musique ». Perdu ! Les enceintes du bus crachent l’ensemble du répertoire de musique romantique nicaraguayenne (c’est dire la longueur du trajet), puis on a eu le droit aux plus grandes succès de la pop kitch des années 80. C’est donc à bout, sur les rotules, et mort de soif qui plus est, que je me suis extrait de ce maudit bus, pour m’effondrer sur le lit de la première chambre du premier hospedaje que j’ai trouvé (en face du terminal de bus !). Le lendemain, je prenais un peu de temps pour visiter San Carlos, que j’avais si superbement ignoré la veille, avant de faire tamponner mon passeport et d’embarquer à bord d’une lancha (une grosse panga couverte) direction Los Chiles, Costa Rica. Puis encore un peu d’attente et un nouveau bus, pour finalement atteindre Caño Negro. Presque 2 jours de trajet, en somme.
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La fatigue accumulée, ou peut-être encore une saloperie que j’ai avalée, m’ont valu d’avoir une nouvelle chiasse monumentale (Mat’la, si tu lis ces lignes…), et un nouveau coup de 24 heures, K.O. au lit. Je rappelle que ce genre de chose ne m’arrive qu’une fois tous les 5 ans, en France, et non pas 5 fois par an, comme c’est parti pour être le cas cette année. Bien, si vous suivez, nous voici à 3 jours sur les 5, pas très intéressant pour le moment. Le 4è jour, remis de toutes ces émotions, je suis parti me balader dans la nature, le long des lagunes, dans la jungle, au détour des chemins et des rivières, seul avec mes yeux et mon appareil photo. J’ai effectivement aperçu des tas de caïmans, des lézards et iguanes de toutes sortes, et bien sûr un bon paquet d’oiseau. C’était bien sympa, même si ce fut écourté par les voyages et la maladie.
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Bilan des courses, plusieurs remarques :
- les déplacements dans le Tiers Monde, c’est quand même bien galère.
- c’est chiant de toujours devoir faire gaffe à se que l’on mange/boit.
- le Costa Rica, c’est cher !!! Waouh, ça va faire mal de retrouver les prix européens…
- le retour au Nicaragua n’en fut que plus agréable. Décidément, j’aime bien ce pays…
- les déplacements dans le Tiers Monde, c’est quand même bien galère.
- c’est chiant de toujours devoir faire gaffe à se que l’on mange/boit.
- le Costa Rica, c’est cher !!! Waouh, ça va faire mal de retrouver les prix européens…
- le retour au Nicaragua n’en fut que plus agréable. Décidément, j’aime bien ce pays…
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4 commentaires:
Eh max, j espere q tu as ete faire un petit bisou sur le bout du museau de ces jolis animaux les caimans!
sinon j ai pas trouver les photo de la tadelle sur l album bouliste...snif;-)
ciao muchacho
Bon je sais que ton orthographe te trahit, mon cher Martin, mais faudrait penser à signer tes commentaires ! ça va, c'est bien parce que tu es mon plus fidèle lecteur (déclaré), je passe l'éponge !
Les photos y sont, j'ai vérifié, cherche bien !
Max
Entierement d'accord avec les remarques de la fin: Les bus sont cauchemardesques (et encore, ton voisin ne t'a pas vomi dessus, experience vecue...), par contre pour la bouffe, je crois que je me suis habituee (malade une seule fois, j'ai tente du crabe, grossiere erreur). Et puis surtout, l'argent au retour en France, ca va faire mal, quand on s'est habitue a depenser en dessous d'un euro par jour vivre (bien, en plus)!
Je compatis Max... Si ca continue tu vas me decourager a vie d'aller au Nica, deja qu'en Europe c'est pas facile... lol
bon au moins j'espere que ca t'a pas repris quand t'etais en face du truc bizarre avec une grande queue... on dirait presque Jules tellement il est moche ce truc
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