Lever plus pépère, et matinée de plagistes. Nous profiterons des plages de Las Peñitas jusqu’à midi, l’heure de repartir en bus direction León. Chauffeur beaucoup plus violent qu’à l’aller : il bombarde comme un salaud, même dans les virages. Mais au moins, le voyage passe assez vite et nous décidons de rentrer à pied et non en taxi depuis le Mercadito Sutiava jusqu’au centre-ville. Il y a quand même une bonne trotte, mais ça nous permet de découvrir une nouvelle église, et de croiser un vieux suédois magique déguisé en père Noël !
Comme prévu, lever à 4h30 pour l’excursion au Cerro Negro. Nous avions repéré le lieu pour prendre le bus la veille, les sacs étaient prêts, remplis d’eau et de « vivres », bref, nous avions pensé à tout… sauf au fait que nous serions le 25 décembre, jour de Noël et donc jour férié… Le bus ne passant pas, nous finissons par renoncer, et décidons de rentrer à Managua à la casa Ivan, puis direction Masaya, avec l’idée de faire l’aller retour Managua/Masaya dans la journée pour rapporter le plus d’achats possible à Managua. C’est donc ce que nous faisons…. Bus, Taxi, vidage de sacs expresse, taxi, bus… ouf ! nous voici à Masaya sur le coup de 11h30.
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Rebelote, nous voilà repartis pour Masaya ; plus ça va, et plus on gère les transports : les taxis passent de 70 à 50 puis à 40 cordobas, et les temps d’attente de 30 à 2 minutes ! En une grosse demi-heure, assis cette fois-ci dans un bus beaucoup moins bondé que la veille, nous revoici à Masaya, et encore une fois on gère puisqu’on se fait déposer juste devant notre hôtel. Cet hôtel est le moins cher et de loin le mieux que l’on croisera dans tout le séjour : on a le droit à une chambre rien que pour nous, qui ferme à clé, et en plus, le patron est super cool et nous donnera plein de super conseils. Nous connaissions déjà la ville comme notre poche, aussi, nous ne traînons pas pour nous rendre au marché de l’artisanat. C’est un immense souk très semblable aux puces de Paris, aux souks du Caire, ou au Mercado Oriental de Managua. Bref, un gros bordel organisé, avec une montagne d’articles en tout genre. Il y a de tout : fringues, articles en bois, en cuir, en noix de coco, des poteries, des sacs, des hamacs, des portefeuilles… et tellement d’autres choses ! Il faut le voir pour le croire.
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Yeeeeeeehaaaaaaahh ! On a réussi à faire tout ce qu’on avait prévu. Lever 6h et des brouettes, départ pour le terminal de bus. Petit déjeuner sur le chemin, et hop nous voici au « Valle de Laguna da Apoyo ». Il nous reste à descendre jusqu’à la lagune par la petite route très mignonne, mais qui descend sec. Arrivés en bas, après cette petite trotte, nous nous mettons à l’eau. La lagune offre une eau claire et pure, c’est un vrai régal de s’y baigner !
Mais à la vue du lourd programme de cette journée, nous ne traînons pas trop dans l’eau. Après moultes réflexions, nous décidons de trouver le petit sentier qui remonte au mirador de Catarina par la forêt. On galère un peu, voire beaucoup, puisque ces cons de Nicas ne sont pas foutus de donner des infos claires et concordantes. Mais on finit par trouver, grâce à un petit muchacho qui nous indique un pauvre sentier tout naze, dans lequel on s’engage un peu sans y croire. Merci, petit, tu nous as toi aussi sauvé la vie ! Ce chemin était bien galère aussi, une dénivelée de tuerie, et en plus, nous y allions à toute vitesse par peur de ne pas pouvoir boucler le programme. Au final, nous n’aurons mis qu’une heure à monter, au lieu des 1h30 à 1h45 prévues dans les guides touristiques.
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Une fois en haut, exténués, nous ne cherchons pas mieux que la veille : même resto, même plat pour Rémi ; moi j’opte pour le poisson frit ce coup-ci. Nous remontons au mirador pour se remplir à nouveau les yeux de la vue. Belle récompense après cette ascension de malade. Nous redescendons ensuite en bas de Catarina dans l’espoir de chopper un bus pour Masaya, puis un autre direction Managua. Encore une fois, chance inouïe, puisqu’un bus pour Managua s’arrête pile à ce moment là ! On s’arrange avec le chauffeur pour qu’il nous laisse à l’entrée du « Parque Nacional Volcan Masaya ». Quelle optimisation ! Il est 13h, nous sommes descendus et remontés de la Laguna de Apoyo, nous avons déjeuné, et nous voilà à l’entrée de la réserve naturelle. L’entrée est un peu moins chère que prévu : c’est cool. On nous propose tout un tas de services, de transports, de guides, mais nous choisissons de tout faire à pied, et seuls. Après quelques minutes et des tas de voitures qui nous doublent, on s’aperçoit que nous sommes les seuls à faire l’ascension ainsi. C’est moins dur que le matin, mais avec la montée de la matinée dans les jambes et le soleil qui commence à taper bien fort, ça devient quand même crevant ! Rémi en chie un peu sur la fin, moi je cours d’excitation vers le sommet.
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C’est impressionnant, il y a deux cratères qui rejettent chacun des vapeurs de souffre. Le lieu est sauvage, hostile, on sent bien la force des éléments. Pendant l’ascension, le long de la route, on pouvait apercevoir de part et d’autre d’anciennes coulées de lave. Deux petites déceptions néanmoins : étant arrivés tard, nous n’aurons pas le temps d’aller voir le cratère et les grottes de l’autre volacn, ni la panorama sur la Laguna de Masaya. Et nous ne verrons pas non plus les fameux petits perroquets verts qui logent dans ces cratères. Apparemment, ils vivent et mangent le jour dans la jungle, et viennent se pieuter au fond du cratère, au milieu des vapeurs de souffre. Sympa, non ?
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Le cratère et les vapeurs de souffre.
C’est l’heure de la redescente à pied, et Rémi et moi sommes un peu en manque de motivation… Encore une fois, la chance nous sourit, un type nous descendra dans son pick-up… Le soir, le gérant de l’hôtel, décidément bien cool, nous apprend que des danses folkloriques, avec aussi de quoi boire et manger, sont organisées dans l’enceinte du Mercado Viejo. On hésitait à se faire un resto mexicain, mais on se laisse tenter par cette « Verbena », comme ils l’appellent, et encore une fois, la surprise est bonne ! On mange bien, et on assiste à un enchaînement de concerts et de danses folkloriques très typiques et très spectaculaires. Y’a du level, comme dirait Tonio ! Nous rentrerons sur le coup des 22h30, crevés. Rhôôô ben dis, ce 27 décembre 2007 aura été une grosse journée !
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Vendredi 28 décembre
Après une journée comme celle de la veille, il était normal de traîner un peu au lit… Bon, certes, 7h30, ce n’est pas encore le grand luxe, mais de toute façon, on n’avait plus sommeil. En revanche, les courbatures sont toujours là… Nous prenons le fameux petit déjeuner de l’hôtel, à 30 C$, recommandé par François. Effectivement, c’est bien copieux : gallo pinto (riz + frijoles), omelette aux tomates, salade de fruits (papaye, pastèque, bananes…), café et fresco de je-ne-sais-pas-quoi-mais-c’est-trop-bon (goyave ?). Parés, nous quittons l’hôtel Regis, nous sans remercier chaleureusement le gérant, et avant de partir pour Granada, nous faisons un petit détour par la mirador de la Laguna de Masaya, pour compenser la petite déception de la veille. Une fois à Granada, nous trouvons facilement « La Siesta », l’hôtel recommandé également par François et Stéphanie. Surprise : nous y retrouvons Sarah, notre collègue anglaise qui arrive à peine de Bluefields. Boris, le gérant français, nous offre le fresco de bienvenue et nous fait un très bon topo sur la ville. Suivant ses conseils, nous ferons une bonne boucle dans Granada. C’est une ville très jolie, avec des couleurs magnifiques (des jaunes et des rouges intenses), notamment aux alentours du Parque Central, avec la fameuse cathédrale.
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Mais c’est aussi beaucoup plus touristique, et ça se ressent à tous les coins de rues. Mais qu’à cela ne tienne, nous nous en mettons encore plein les yeux et plein les cartes de nos appareils photos ! Le soir, nous mangeons au « Tercer Ojo », un restaurant que nous avaient recommandé François et Stéphanie. Ambiance très occidentale (lumières tamisées, musique douce européenne…), et prix qui vont avec ! Mais au final, c’était bien agréable, il faut l’avouer, de manger un bon poulet sauce moutarde et de déguster de la très bonne sangria !
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3 commentaires:
Merci de toutes ces idées de menu que tu nous donnes. A force de manger comme ça, tu vas devenir gros et gras comme l'oncle Jean-Guy !
Bravo pour ton blog
Affectueusement
Papa et Maman
M'en parlez pas ! Heureusement que François et Charles, deux nouveaux volontaires, sont arrivés avec de la motivation pour se bouger un peu !
Wahou, c'est super ! On s'y croirait, on a l'impression de te suivre pour de vrai ! Les photos ont des couleurs magnifiques...
Est-ce que vous trouvez toujours quelqu'un pour vous aider au moment où vous en avez besoin ??? On dirait qu'il y a toujours qqun pour vous !!
Laurence
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